La CFE-CGC de BNP Paribas a réclamé au ministre du Travail, Eric Woerth, la possibilité pour la banque de lancer un plan de départs pour ses seniors, idée qui avait été abandonnée en janvier par la direction à la suite d'une intervention du gouvernement.

« L'abandon de ce projet a eu pour conséquences immédiates de freiner le turn-over des effectifs, de diminuer le niveau de recrutement, de complexifier l'intégration des salariés de Fortis (filiale française de la banque belge qui a fusionné avec BNP Paribas, NDLR) et d'empêcher, ou de retarder, le départ en retraite d'un certain nombre de salariés », a plaidé le syndicat dans une lettre au ministre datée du 6 septembre, révélée par Le Parisien mercredi et dont l'AFP a eu copie.

Xavier Darcos, prédécesseur de M. Woerth, avait appelé en janvier le président de la banque, Michel Pébereau, pour lui signifier qu'il n'était pas possible de dévoyer les dispositifs légaux. Le plan de départs volontaires devait être ouvert aux salariés de plus de 60 ans ayant suffisamment cotisé pour toucher une retraite à taux plein.

Une contradiction avec l'emploi des seniors

Les indemnités de départ auraient été défiscalisées. La CFTC avait alors souligné qu'il était « difficile de ne pas être d'accord avec des dispositions très favorables aux salariés » mais que ce plan était « totalement surnaturel par rapport à la volonté gouvernementale en faveur de l'emploi des seniors » et « en contradiction avec un accord de branche de 2008 sur la non-discrimination des seniors ».