La société française de services informatiques Atos Origin a renoncé à se porter candidate au rachat de RBS WorldPay, le géant des paiements électroniques que veut vendre la Royal Bank of Scotland, par crainte de trop s'endetter, affirme dimanche la Tribune sur son site internet.

Selon le quotidien, la Royal Bank of Scotland doit publier cette semaine la liste des deux ou trois candidats retenus pour le rachat de sa filiale WorldPay, qu'elle a mis en vente en début d'année.

Depuis plusieurs mois, des informations dans la presse faisaient état de l'intérêt du groupe Atos pour cette entreprise, même si le français n'a jamais confirmé officiellement qu'il était candidat au rachat.

La Tribune affirme que la société de services informatiques, dirigée par l'ancien ministre de l'Economie Thierry Breton, avait préparé une candidature commune avec les sociétés d'investissement CVC Capital Partners et Welsh, Carson, Anderson & Stowe.

Un investissement entre 2 et 2,5 milliards d'euros

Le rachat de Wordpay, évalué par la presse entre 2 et 2,5 milliards d'euros, aurait permis à Atos des synergies avec sa filiale de paiements électroniques Wordline.

Mais selon La Tribune, d'autres candidats se seraient aussi mis sur les rangs, faisant craindre à Atos, dont la dette s'élevait encore à 139 millions d'euros fin 2009, que le prix de WordPay s'envole. Il pourrait désormais atteindre les 4 milliards d'euros, affirme le quotidien.

Atos Origin a donc préféré retirer son offre. Aucun porte-parole de l'entreprise n'était joignable dans l'immédiat, dimanche après-midi, pour commenter cette information.