En grève depuis quatre semaines, les salariés de la Caisse d'Epargne Ile-de-France (CEIDF) ont voté vendredi la reprise du travail, après avoir obtenu le paiement d'une partie des jours de grève, dix millions d'euros d'intéressement et la promesse d'aucun licenciement contraint, a-t-on indiqué de source syndicale.

Après une négociation achevée vendredi à 2h30 du matin, en présence du président du directoire Bernard Comollet, SUD, CGT et l'Unsa ont proposé un protocole de fin de grève « adopté à l'unanimité par la totalité des 300 grévistes » de l'assemblée générale, a indiqué à l'AFP Patrick Saurin (Sud).

Démarrée le 13 avril, plus ou moins suivie selon les jours, la grève avait entraîné jeudi la fermeture d'une agence sur deux selon les syndicats, moins d'une sur quatre, selon la direction. CFDT, CGC, CFTC et FO ne participaient pas à la grève.

Une éclatante victoire pour l'intersyndicale

Les grévistes ont obtenu « 10 millions d'euros d'intéressement supplémentaires, 4 millions ayant été déjà versés », et le paiement de « cinq journées de grèves proratisées », affirme l'intersyndicale dans un communiqué titré « Eclatante victoire des grévistes ».

Concernant le plan social en cours, ils ont également obtenu « trois propositions d'affectations, aucun licenciement contraint et la saisine de la Commission de suivi par le salarié ou un membre de cette commission pour le salarié qui serait dans l'impossibilité d'occuper son emploi », selon le texte.

Les syndicats réclamaient une prime de 3.000 euros compensant la perte de rémunération causée par l'effondrement de l'intéressement (-90%) et du salaire variable, et « une augmentation de 5,10% avec un plancher de 140 euros ».

Ils s'inquiétaient par ailleurs de la « mobilité forcée » résultant du plan social annoncé en décembre 2009, qui supprime 551 postes postes administratifs, par la fusion des trois branches de la Caisse d'Epargne Ile-de-France.