BNP Paribas a enregistré au premier trimestre un bénéfice en hausse de 46% à 2,283 milliards d'euros, nettement supérieur aux attentes, porté par l'intégration de Fortis ainsi que la banque de financement et d'investissement.

Des analystes tablaient sur 1,65 milliard d'euros, selon le consensus établi par Dow Jones Newswires.

BNP Paribas doit ces chiffres en bonne partie à la banque de financement et d'investissement, qui a dégagé un bénéfice avant impôt de 1,69 milliard. Au sein de cette division, après une année 2009 historique, les produits de taux et de change contribuent encore au résultat à un niveau élevé, tandis que les actions connaissent un fort rebond et dégagent les revenus les plus importants jamais enregistrés sur un trimestre.

Autre grand moteur du résultat, la contribution de Fortis, dont l'acquisition a été finalisée il y a un an.

En gestion d'actifs et banque privée, les revenus progressent ainsi de 26%, tandis qu'en banque de détail la Belgique et le Luxembourg rapportent 235 millions d'euros de résultat avant impôt.

Les comptes de BNP Paribas bénéficient aussi d'une baisse de 26% des impayés sur les crédits (coût du risque), principalement pour la partie dite Europe et Méditerranée, notamment « grâce à l'amélioration récente de l'environnement en Ukraine ».

Le titre progresse

Conséquence de ce bénéfice meilleur qu'attendu, le titre BNP Paribas bondissait, à 9h48, de 2,66% à 49,05 euros, à contre-courant d'un marché parisien en recul de 0,07%, et ce malgré l'annonce d'une exposition à la dette grecque de l'ordre de 5 milliards d'euros. « L'exposition de BNP Paribas à la Grèce n'est finalement pas aussi négligeable que ses dirigeants l'avaient annoncé récemment, mais les résultats trimestriels convaincants peuvent compenser cette surprise », observent dans une note les analystes de Deutsche Bank.