Un quart des cartes émises depuis novembre 2018 par BforBank sont des Visa Classic. Une évolution importante pour une banque en ligne positionnée historiquement sur une clientèle haut de gamme.

Près d’un an après son lancement, « notre carte Visa Classic a trouvé son public », se réjouit Pascal Pflieger, le directeur général adjoint de BforBank. D’après les données qu’il a partagées avec MoneyVox, 25% des cartes émises depuis la sortie de cette offre à l’automne 2018 sont des Visa Classic. Sachant que le nombre de clients revendiqués par la banque en ligne est passé de 225 000 début 2019 à 240 000 actuellement, quelque 4 000 clients de cette filiale du Crédit Agricole seraient donc équipés d’une carte standard.

Des chiffres qui peuvent paraître faibles, sachant que plus d’une carte bancaire sur deux circulant dans l’Hexagone est une carte classique de marque Visa ou Mastercard. Toutefois, au regard du positionnement historique de BforBank, ciblant une clientèle premium disposant d’une capacité d’épargne élevée, cette percée est notable.

L’effet néobanques

Pour Pascal Pflieger, elle s’explique notamment par le succès des Nickel, N26 et autres Revolut qui ont largement mis en avant les atouts des cartes à débit immédiat. « La volonté de maîtriser son budget, d'avoir une carte à contrôle systématique et le solde en temps réel est une tendance de fond du marché. Une tendance que les néobanques ont très bien explorée et que les autres acteurs suivent », relève ainsi le directeur général adjoint de BforBank.

« Nous restons néanmoins une banque premium, les clients possédant une carte haut de gamme étant plus nombreux », nuance toutefois Pascal Pflieger. Plus de 7 cartes émises sur 10 restent en effet des Visa Premier et 2 à 3% des cartes Infinite, la carte « black » de la gamme Visa, l’équivalent peu ou prou de la World Elite de Mastercard.

Preuve que l’heure n’est pas totalement à l’élargissement de la cible chez BforBank, aucun changement dans les conditions d’accès à la Visa Classic n’est prévu. Autrement dit, elle va rester réservée aux personnes gagnant au moins 1 200 euros de revenus par mois. Une stratégie à contre-courant par rapport à ses concurrentes directes… Boursorama et plus récemment ING ayant lancé des offres gratuites et sans conditions de ressources.

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