La néobanque Anytime et Photomaton viennent de dévoiler un partenariat visant à transformer des cabines photographiques en mini-agences bancaires automatiques. Dix sont déjà déployées à Paris.

« Ouvrez un compte sans banque » : la proposition est affichée depuis peu sur une dizaine de cabines Photomaton, déployées dans 10 lieux stratégiques parisiens : à la gare du Nord, à la gare Saint-Lazare, au métro Châtelet… La marque emblématique des photos d’identité minute vient en effet de s’associer à la néobanque Anytime pour proposer, dans certaines de ses cabines, un nouveau service : l’ouverture d’un compte de paiement en quelques minutes.

L’enrôlement est assez simple. Assis dans le Photomaton, le futur client remplit un formulaire sur écran tactile, puis numérise sa pièce d’identité et son justificatif de domicile grâce au scanner A4 intégré à la cabine. Après une signature sur l’écran tactile, il règle le montant de l’ouverture du compte en fonction des options choisies. Un conseiller traite ensuite le dossier sous 2 jours ouvrés, et le client reçoit sa carte Mastercard 2 jours après la validation de son dossier, promet Anytime.

Intérêts croisés

Les deux partenaires trouvent leur intérêt dans ce dispositif. Pour Photomaton, il s’agit de diversifier les services proposés, face au déclin des photos d’identité, en transformant ses cabines « en nouveau réseau bancaire phygital disponible tous les jours avec une grande amplitude horaire ». Outre l’ouverture de compte, Damien Dupouy, CEO et co-fondateur d’Anytime, envisage d'ailleurs d’offrir d’autres services de proximité « comme par exemple un rendez-vous en visio avec un conseiller, le dépôt d’un chèque, la remise de petits montants en espèces », explique-t-il dans un communiqué commun.

Pour Anytime, qui vise les travailleurs indépendants et les petites entreprises, la présence de sa marque dans les cabines Photomaton (8 000 potentiellement en France et 28 500 dans le monde) va permettre d’améliorer sa notoriété et de « recruter massivement de nouveaux clients en maitrisant notre coût d’acquisition », espère Damien Dupouy.