A peine un mois après son lancement grand public, Max, la néobanque financée par le Crédit Mutuel Arkéa, lance aujourd’hui un compte et une carte de paiement, et dévoile quelques fonctions originales.

Connaissez-vous Max ? Pas encore, sans doute. Sous cette marque aux allures de surnom se cache un établissement de paiement brestois, Nouvelle Vague, filiale à 100% du Crédit Mutuel Arkéa qui l’a doté d’une confortable enveloppe de 20 millions d’euros. Objectif : créer une service de paiement d’un nouveau genre.

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Après le lancement public de son application mobile Android et iPhone fin novembre, Max entame aujourd’hui son acte II avec la commercialisation d’un compte de paiement accompagné d’une carte MasterCard. Celle-ci peut être commandée depuis ce matin, directement dans l’appli. Elle est accessible, promet Max, à tout particulier majeur capable de justifier de son identité. Même les jeunes primo-bancarisés sont concernés : Max ne demande pas de posséder une carte bancaire par ailleurs pour ouvrir le compte. Une fois la carte reçue - dans un délai de 3 jours, assure Max - et activée, le porteur obtient également un numéro de compte IBAN français et peut donc effectuer virements et prélèvements.

Une carte « agrégatrice »

Comme toutes les cartes proposées par les établissements de paiement, la carte Max est à autorisation systématique et n’autorise pas les découverts. Elle est en revanche compatible d’emblée avec le paiement mobile sur iPhone (Apple Pay), en attendant Android (Paylib) en 2018.

Elle dispose aussi d’une particularité qui va la rendre particulièrement intéressante aux yeux des personnes disposant de multiples comptes bancaires : elle est « agrégatrice ». Par défaut, elle prélève à chaque paiement ou retrait le compte de paiement Max, à condition que celui-ci soit suffisamment crédité. Mais le client peut aussi choisir de la connecter, en un clic ou presque, à un autre compte qu’il détient dans un autre établissement - à condition qu’il exerce en France -, par l’intermédiaire de sa carte bancaire dont les coordonnées devront être renseignées dans l’appli. « Grâce à cette fonction, vous pourrez par exemple régler un achat avec Apple Pay en utilisant n’importe quel compte, même si la banque qui le détient n’est pas compatible », promet Didier Ardouin, directeur général de Nouvelle Vague.

Du cash back en 2018

D’autres fonctions liées à la carte n’arriveront que début 2018. C’est le cas du report des opérations en temps réel ou de la personnalisation du code PIN. La carte va également gagner courant 2018 une fonction cash back, c’est-à-dire permettre à ses utilisateurs de bénéficier de réductions dans certains magasins partenaires et de se voir rembourser une petite partie de leurs dépenses.

« Max n’est concurrent de personne »

Autre atout de la carte Max : sa tarification. Son usage est en effet très largement gratuit : pas d’abonnement mensuel ou annuel, pas de frais de tenue de compte, des retraits gratuits illimités. Les paiements et retraits à l’étranger hors zone euro ne donne lieu qu’à la facturation de frais de change, au taux appliqué par MasterCard. Seule le renouvellement anticipé de la carte est facturé, 10 euros.

Quelle place la carte Max va-t-elle pouvoir trouver sur un marché des services de paiement en pleine effervescence, aux côtés de Compte Nickel, de Revolut ou de N26 ? « Max n’est concurrent de personne », estime Didier Ardouin. « Nous ne demandons pas à nos clients de clôturer leurs comptes chez les autres, mais de les agréger dans Max pour bénéficier de services à valeur ajoutée, du meilleur des produits bancaires. »

Des pop-up stores et une boutique à Bordeaux

Max n’a pas l’intention d’investir dans des campagnes de publicité traditionnelles, à la télévision ou dans la presse. Pour faire sa promotion dans le monde physique, la fintech va en revanche ouvrir des pop-up stores, points de vente éphémères, où les prospects pourront ouvrir un compte et obtenir une carte bancaire utilisable sur le champ. Max va aussi installer des boutiques pérennes. La première ouvrira ses portes début 2018 à Bordeaux. Il ne s’agira pas toutefois d’une agence, où effectuer par exemple des dépôts d’espèces ou de chèques, mais un « modèle nouveau », annonce Didier Ardouin.