Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Economie et des Finances, a insisté lors des Assises de l’Afer sur les nouveautés de la loi Pacte : le nouveau Plan d’épargne retraite et le fonds eurocroissance « bis ».

« J’ai la conviction que les taux d’intérêts vont rester bas à court terme » : remplaçant Bruno Le Maire lundi soir lors des assises annuelles de l’association d’épargnants Afer, Agnès Pannier-Runacher a réagi au contexte de taux (très) bas, plombant les fonds en euros, dont la rémunération devrait encore baisser en 2019.

En réponse au déclin du rendement du support phare de l’assurance vie, la secrétaire d’Etat locataire de Bercy a insisté sur la « pertinence » du fonds en euros, protégeant l’épargne des Français malgré une conjoncture défavorable. Si le fonds en euros n’est pas mort, le gouvernement cherche tout de même à promouvoir les alternatives, de consorts avec les assureurs : « Les supports d’investissement ont été diversifiés en complément du fonds euros et permettent de développer l’offre d’épargne », a déclaré la secrétaire d’Etat, en référence à la loi Pacte : « Avec la loi Pacte, de nouveaux produits d’épargne retraite ont été lancés, plus simples, plus souples et fiscalement avantageux. » La commercialisation des nouveaux PER est ouverte depuis le 1er octobre.

Un « nouvel eurocroissance » d’ici la fin 2019

En revanche, le « nouvel eurocroissance » se fait attendre, même si Bercy assure que tous les décrets et autres textes réglementaires nécessaires à l’application de la loi Pacte seront pris avant le 22 novembre. La nouvelle version du fonds eurocroissance devrait donc être opérationnelle dans les prochaines semaines. « Le nouvel eurocroissance sera plus simple, plus lisible et chacun pourra choisir le terme de la garantie », a rappelé Agnès Pannier-Runacher, cette nouvelle version de l’eurocroissance devant notamment permettre aux assureurs de servir une rémunération annuelle unique, à l’image du fonds en euros. Même si le principe de la garantie en capital à l’issue d’une durée de détention minimale sera maintenue : « L’enjeu de la loi Pacte est de diversifier les supports de placement et de permettre d’aller chercher du rendement en prenant un peu de risque », a conclu Agnès Pannier-Runacher.

Le président de l’Afer Gérard Bekerman a lui renouvelé sa confiance dans les fonds en euros, malgré les signaux défavorables, et rappelé l’importance d’une transition incitative et non forcée : « Ce n’est pas par la contrainte mais par la liberté qu’on convaincra les épargnants de s’ouvrir à d’autres formes de produits d’épargne. »

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