Comme en 2017, les fonds en euros de l’assurance vie ont rapporté en moyenne 1,83% net de frais de gestion, d’après l’enquête annuelle de l’ACPR. Les contrats des banques demeurent les plus mauvais du marché.

C’est confirmé. La rémunération des fonds euros n’a finalement pas été impactée par la chute des rendements obligataires en 2018, comme le redoutaient les assureurs, dixit l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR). En effet, dans son analyse de marché sortie le 17 juillet dernier, le régulateur du secteur estime à 1,83% net de frais de gestion la rémunération moyenne servie en 2018, soit la même qu’en 2017. Un rendement cohérent avec celui annoncé en mars dernier par la Fédération français de l’assurance (FFA) qui communiquait alors sur du 1,8%.

Historique du rendement moyen des fonds en euros selon l’ACPR
20092010201120122013201420152016201720182019
3,64%3,38%3,02%2,91%2,80%2,54%2,27%1,93%1,83%1,83%1,46%

Malgré le contexte de taux bas, les assureurs ont donc réussi à stabiliser le rendement de leur support à capital garanti, tout en augmentant leurs réserves. « Le niveau de provisionnement de la participation aux bénéfices continue d’augmenter en 2018 mais à un rythme légèrement inférieur à celui des dernières années pour s’établir à 4,3% des provisions d’assurance vie (contre 3,9% en 2017 et 3,4% en 2016) », observe ainsi l’ACPR.

2% en moyenne chez les assureurs traditionnels

Comme toujours, derrière ces chiffres moyens se cachent de fortes disparités tant concernant les provisions que la rémunération servie. Sur les réserves comme sur les rendements, ce sont les banques qui demeurent les plus prudentes. Ces dernières ont mis 727 milliards d’euros de côté (soit 61% des provisions totales de 2018) et n’ont servi à leurs épargnants que 1,71% de rendement (net de frais de gestion). Logiquement, en mettant moins en réserve (415 milliards d’euros), les assureurs traditionnels arrivent à doper davantage la rémunération de leurs fonds euros, à 2% en moyenne l’année dernière. Les mieux-disants demeurent les mutuelles. Selon l’ACPR, la performance de leurs fonds s’est établie à 2,61% en 2018 mais il s'agit d'un marché de « niche » : l'épargne accumulée par les mutuelles n'est « que » de 20 milliards d’euros, sur un marché de l'épargne vie se comptant en centaines de milliards d'euros.

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