Mes-Placements passe à l’offensive sur la gestion pilotée. Depuis janvier, son contrat Mes-Placement Vie est ainsi devenu l’offre la plus complète du marché en la matière, réunissant 6 acteurs : grandes maisons, fintechs et même un profil responsable géré par Sycomore. Et ce n’est qu’un début…

Mes-Placements sort de l’ombre. Souvent discret, ce pionnier de l’épargne sur Internet communique massivement depuis quelques semaines. Ce n’est pas un hasard : cette dynamique s’enclenche un an après le recrutement d’une nouvelle directrice générale adjointe : Marie-Anne Jacquier. Une experte du marché de l’épargne, qui dirigeait auparavant Uaf Life Patrimoine, la division CGPI du groupe Crédit Agricole portant notamment le contrat Netlife. Et la dirigeante confirme la nouvelle tendance. « Il est dans notre ADN d’être plus discret que d’autres acteurs. De ne pas lancer de grandes offensives commerciales. Mes-Placements est plutôt porté sur le conseil. Mais on peut ne pas faire de bruit, et avoir envie d’être en haut de l’affiche ! »

Alors que ses trois contrats d’assurance vie majeurs, Mes-Placements Vie (Generali), Mes-Placements Liberté (Spirica) et Mes-Placements Retraite (Suravenir), affichent une croissance régulière, avec près de 30 000 clients et 1,3 milliard d’euros d’encours, l’équipe sent bien qu’un vent nouveau souffle sur le marché. A l'approche de son vingtième anniversaire en septembre, elle se met donc à la page. « La visibilité devient un enjeu majeur. Depuis 3 ans, la vague des fintechs, dont certains modèles sont très séduisants, a pas mal bousculé le paysage. Elles aiguisent l’appétit des assureurs et des médias. Les acteurs historiques doivent faire un effort pour revenir en première ligne. » La stratégie : remettre son offre en avant. Grâce à des encours permettant de peser avec les assureurs, la structure prépare depuis 1 an l’évolution de ses contrats. « On connaît bien le marché. On regarde ce qui se fait, les grandes tendances d’innovation. »

L’offre la plus dense du marché sur un même contrat

Le courtier web a bien compris que le fonds en euros, longtemps pilier central des investisseurs, perd en attractivité. « On se doit d’innover sans décevoir les clients historiques. Mais pour ceux qui veulent continuer à chercher de la performance, le fonds euros ne suffit pas. Il faut donc se tourner vers des stratégies à long terme avec les unités de compte. »

« Innover sans décevoir les clients historiques »

La structure fait donc un pari : développer massivement la gestion pilotée sur ses contrats. Un moyen de convaincre des épargnants prêts à un peu plus de risque, mais qui n’ont pas envie de piloter leur capital au quotidien. « C’est l’innovation la plus pertinente au niveau des unités de compte. Elle apporte une stabilité sur le long terme, avec des promesses de rendements intéressants. La gestion pilotée permet une diversification des valeurs de support, toucher des marchés peu accessibles. Tout en évitant l’hyper-réactivité des investisseurs. »

En septembre dernier, la structure a innové sur le contrat Liberté (Spirica) en lançant une gestion pilotée multi-couches. Il est désormais possible de cumuler plusieurs compartiments pilotés, parmi les 5 profils proposés. Un essai transformé : « L’accueil est très favorable par les clients, alors même que l’on a peu développé le marketing, en l’absence d’historique de performances à communiquer… » En ce début 2019, Mes-Placements a donc boosté Mes-Placements Vie, son assurance-vie historique supportée par Generali, pour la positionner comme l'offre la plus dense du marché en matière de gestion pilotée.

Robot-conseiller et allocation responsable

Au total, 11 profils de risques sont pilotés par 6 maisons de gestion. On y retrouve à la fois des allocations en architecture fermée menées par Amiral et Carmignac, et des gestions en architecture ouverte pilotées par de grandes maisons : DNCA Finance et Rotschild & Cie. Du classique. On y découvre aussi deux nouveautés. La première : la fintech Active Asset Allocation (3A), déjà présente sur le contrat Mes-Placements Liberté, qui développe un robo-advisor de gestion quantitative en architecture ouverte. « 3A est un choix assez déterminant. Leur approche nouvelle de la gestion offre de nouvelles possibilités. »

La véritable surprise, c’est un profil « éthique et responsable ». Mes-Placements a confié à Sycomore AM le soin de piloter une allocation ouverte à base de fonds correspondant aux critères ESG (environnement, social, gouvernance), qui mêlent développement durable, engagement social, management positif… Avec une approche équilibrée, ciblant 4% à 6% de performance annuelle, mais aussi beaucoup de souplesse : « La voilure peut être réduite à 0% de fonds actions en cas de repli de marché. »

De nouvelles surprises cet été

Un produit original, qui séduit déjà un nouveau public. « Nous avions des prospects pour qui ce critère était déterminant. Ils étaient en attente de l’apparition de ce type d’offre. » Et Marie-Anne Jacquier a bon espoir que les résultats soient au rendez-vous. « Les clients veulent trouver du sens, mais ils ne sont pas prêts à sacrifier toute performance pour autant. Naturellement, c’est une nouveauté : on ne peut pas être sûr à 100% du résultat. Mais de nombreuses études récentes prouvent que l’on peut mettre du sens sans pénaliser le rendement. »

Un profil ETF ? « Nous restons un peu bon père de famille ! »

Il ne manque qu’un profil à base de fonds indiciel, comme l’a lancé récemment son concurrent Linxea. Un oubli ? « Nous restons un peu bon père de famille ! Les ETF sont des produits complexes à comprendre. On en reparlera peut-être dans quelque temps avec un autre assureur… »

Et ce n’est qu’un début. Après avoir « marqué les esprits » en ce début d’année, le courtier annonce une nouvelle révolution cet été. « On prépare des choses très innovantes, totalement disruptives dans l’expérience client. Cela risque de bousculer le marché ! » Car la directrice adjointe a le sentiment que le marché de l’épargne web est mûr pour décoller. « La confiance gagne les clients. Le potentiel est énorme. » Faire parler de soi, on y prend goût ?

En pratique

Tous les profils sont accessibles dès 500 euros de versement. Sur Mes-Placements Liberté, il est même possible de cumuler plusieurs profils de risque parmi les 5 proposés. Sur Mes-Placements Vie, on ne peut en choisir qu’un. Mais dans les deux cas, les arbitrages sont gratuits et peuvent être effectués à tout moment entre l’ensemble des allocations. En parallèle, les clients peuvent continuer à détenir un compartiment fonds euros, et un compartiment en gestion libre.

Les gestions pilotées génèrent un surcoût de frais de gestion de 0,2% annuels, et 0,3% annuels pour le robot-advisoring de 3A. Ce qui porte au total les frais sur les allocations entre 0,8 et 0,9% annuels pour le contrat Vie, et entre 0,7 et 0,8% annuels pour le contrat Liberté.

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