La fintech Nalo a lancé en novembre 2017 un contrat d'assurance vie, avec une promesse initiale proche de Yomoni ou WeSave. Premier bilan pour Nalo Patrimoine, dont l'originalité est la gestion « sur-mesure » et « multi-projets ».

Guillaume Piard, Nalo

Guillaume PIARD, président de Nalo

Nalo fête son premier anniversaire. Est-il possible de connaître le nombre de clients, ou le montant des sommes en gestion ?

Guillaume Piard : « Même si nous ne souhaitons pas communiquer pour le moment sur les chiffres, je peux affirmer que nous sommes largement dans les temps de nos objectifs initiaux [1 milliard d'euros d'encours sur 5 ans, pour 50 000 clients, NDLR], et que nous avons dépassé les espérances de notre assureur, Generali, pour une première année d'activité. Nous avons une clientèle allant de 18 ans à plus de 80 ans ! Deux tiers de nos clients présentent un profil plutôt patrimonial. Ce positionnement était assumé dès le départ : chez Nalo, nous parlons plutôt de gestion privée. Notre produit, l'assurance vie Nalo Patrimoine, correspond à cette ligne : notre approche multi-projets permet d'avoir différentes poches au sein d'un même contrat, et chacune avec une gestion et un horizon de placement différent. Nous n'avons pas de profil standardisé : chaque client est unique. »

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L'année 2018 a été très délicate sur les marchés financiers. Est-ce problématique pour une première année d'existence ?

« Nous souhaitons compléter notre offre financière en 2019 »

G.P. : « Nous communiquerons sur nos performances en début d'année prochaine. La comparaison des performances sur une année est une hérésie, puisque les placements s'imaginent sur le long terme, mais je comprends cette demande des investisseurs. Nous ne pensions pas forcément affronter des marchés contraires dès le départ mais cela nous permet de montrer l'intérêt de cette gestion segmentée par objectif et par horizon. En 2018, n'importe quel gestionnaire est en difficulté, tout le monde est en négatif ! Nous avions dès le départ fait un travail de pédagogie sur les projets plutôt que de rechercher la performance pure à court terme. Nous allons donc être en phase avec ce discours, et nous pourrions bien être avantageusement situé par rapport à la concurrence. »

Vous n'avez pas de profils type, mais des gestions différenciées. Comment allez-vous communiquer sur vos performances ?

G.P. : « Nous allons proposer un spectre de performances associé à dix portefeuilles constitués de pondérations croissantes d'actions. Cela nous permettra d'être comparé à la concurrence. »

Comptez-vous lancer de nouveaux produits en 2019 ?

G.P. : « Oui nous souhaitons compléter notre offre financière en 2019, avec une alternative à l'assurance vie. En 2019, nous allons d'une part chercher à communiquer plus largement, d'autre part à développer le conseil et la pédagogie sur notre gestion, et enfin à étoffer les fonctionnalités techniques de notre offre. »

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