1,83% en moyenne pour l’année 2017 : voilà la rémunération moyenne des fonds en euros de l’assurance-vie selon le régulateur du secteur, l’ACPR. La baisse de rendement est bien moins prononcée qu’en 2016.

Chaque année, l’analyse de l’ACPR est publiée plusieurs mois après la saison d’annonce des rendements des fonds en euros, et plusieurs mois après l’estimation de la fédération des assureurs (FFA). Mais ce sont bel et bien les statistiques de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) qui font office de référence dans le secteur.

Les fonds à capital garanti de l’assurance-vie ont donc rapporté 1,83% en moyenne pour l’année 2017, une moyenne qui s'entend nette de frais de gestion à l'image des communications des assureurs. La baisse des rendements, qui s’était fortement accélérée en 2015-2016 suite aux demandes répétées du régulateur, a donc très nettement ralenti en 2017.

Historique du rendement moyen des fonds en euros selon l’ACPR
20092010201120122013201420152016201720182019
3,64%3,38%3,02%2,91%2,80%2,54%2,27%1,93%1,83%1,83%1,46%

Le taux moyen communiqué par l’ACPR correspond cette fois au rendement avancé par la Fédération française des assureurs (1,8% pour 2017). Pour rappel, l’an passé, la FFA avait dans un premier temps communiqué un taux de 1,8% pour l’année 2016, avant de revoir son estimation à 1,9% en 2016 et à 1,8, donc, pour 2017.

Les contrats bancaires toujours derniers de la classe

Les banques (bancassureurs) servent les taux les plus faibles selon cette étude (1,67% en moyenne en 2017). Les compagnies d’assurance non liées à un groupe bancaire (2,07%), les mutuelles (2,33%) et les instituts de prévoyance (2,66%) proposent tous des rendements moyens situés au-dessus de la barre symbolique des 2%.

L’ACPR souligne toutefois dans son étude publiée hier que cette moyenne cache des disparités de plus en plus marquées entre assureurs et distributeurs, et même au sein d’un même organisme : « Les taux de revalorisation peuvent être plus ou moins différenciés au sein d’un même organisme ou d’un mode de commercialisation », précise l’ACPR, avant d'ajouter : les assureurs des groupes bancaires « apparaissent pratiquer les différenciations les plus marquées dans l’attribution des bénéfices aux assurés ».

Lire aussi : Le palmarès des rendements 2017 de l’assurance-vie