Le marché français de l'assurance-vie a confirmé en avril son bon début d'année, les dépôts restant nettement supérieurs aux retraits, selon des chiffres provisoires publiés vendredi par la Fédération française de l'assurance (FFA).

Le mois dernier, la collecte nette - c'est-à-dire le montant dont les dépôts dépassent les retraits - s'est établie à deux milliards d'euros. Non seulement c'est mieux qu'en mars - 1,6 milliard -, mais c'est surtout très supérieur au niveau enregistré un an plus tôt. A l'époque, cet écart s'était péniblement maintenu en territoire positif à 300 millions.

Plus généralement, la collecte nette atteint depuis le début d'année un niveau bien au-dessus de la même période en 2017, l'attentisme régnant alors en pleine campagne présidentielle. Depuis janvier, elle atteint 7,5 milliards d'euros alors qu'elle dépassait à peine le milliard sur les quatre premiers mois de l'an dernier. Au total, l'encours des contrats d'assurance vie représentait 1 697 milliards d'euros fin avril, soit 3% de plus qu'un an plus tôt.

Cotisations en hausse et retraits en baisse par rapport à 2017

Dans le détail, les cotisations se sont établies à 11,8 milliard d'euros en avril, alors que les prestations, c'est-à-dire les retraits, n'ont pas dépassé la barre des dix milliards. C'est un double mouvement par rapport à un an plus tôt : les cotisations ont monté et les retraits ont baissé. Depuis le début de l'année, 29% des cotisations ont été versées sur des supports dits en unités de compte, qui ne donnent aucune garantie à l'épargnant de conserver l'argent investi mais lui promettent des rendements potentiellement supérieurs.

La grande majorité des assureurs tentent d'augmenter cette part car les fonds dits « euros », qui restent dominants et garantissent le capital investi, rapportent de moins en moins d'année en année, face au bas niveau des taux d'intérêt, et forcent les compagnies à mettre de côté d'importantes réserves imposées par la réglementation.