Lorsque l’on additionne les frais du contrat et les frais internes à chaque support, les unités de compte supportent en moyenne 3% de frais annuels, selon une étude de Good value for money.

« Quel épargnant n’est-il pas étonné en voyant une unité de compte afficher un rendement positif alors même que le capital constitué diminue par le simple effet du prélèvement des frais de gestion sur unités de compte consistant à rogner des parts chaque trimestre voire chaque semestre ou annuellement ? » Le site prescripteur Good value for money (GVFM) a publié en avril un « benchmark » des frais pesant sur les supports en unités de compte (UC) de l’assurance-vie. Objectif : calculer la moyenne des frais de gestion sur UC mais, surtout, estimer les frais internes aux UC, « prélevés par le gestionnaire d’actifs (asset manager) au sein même du support ».

GVFM estime ainsi à 0,90% le niveau annuel moyen des frais de gestion sur les contrats d’assurance-vie actuellement commercialisés, « avec des pratiques de marché s’étalant entre un minimum de 0,60% et un maximum de 1,10% », ajoute le site dans son communiqué. Ces frais de gestion, perçus par l'assureur, sont aisément perceptibles par l’épargnant.

2,10% de frais internes en moyenne sur les UC

En revanche, les frais de gestion internes aux UC sont bien plus difficiles à identifier pour l’assuré : « Le gestionnaire d’actifs communique une base de frais fixes dans le DICI (document d’information clé pour l’investisseur) pour chaque support, mais en pratique il facture des frais courants (généralement supérieurs) intégrant des éléments ''de performance'' », explique GVFM. « Ce sont donc les frais courants qui comptent pour l’investisseur, car ce sont ceux qui sont effectivement prélevés. »

Good value for money a analysé « plus de 4 000 supports » pour cette étude. Bilan : 2,10% de frais de gestion internes en moyenne. Soit « 3% au global » avec les frais perçus par l’assureur sur les supports UC. « Il faut donc que l’UC dans laquelle l’épargnant investit progresse d’au moins 3% par an pour que ce dernier préserve son capital », conclut GVFM, qui évoque là évidemment la performance financière brute du fonds, les rendements communiqués étant eux le plus souvent nets de frais de gestion.

Des frais élevés sur les supports en actions

GVFM livre des niveaux de frais internes moyens pour cinq catégories de supports en UC : actions (2,10%), obligataires (1,25%), gestion profilée (2,05%), gestion flexible (2,45%) et trackers, aussi appelés ETF (0,36%). Dans chaque catégorie, les écarts de tarification sont extrêmement importants : les frais annuels internes des UC en actions étudiées vont ainsi de 1,55% à 2,75%.

Par ailleurs, il ne faut pas nécessairement choisir des trackers plutôt que des UC en actions en se basant sur le seul critère de ces frais moyens : un support en UC actions américaines peut par exemple afficher des performances nettes de frais plus élevées qu’un ETF basé sur un indice américain. Cette étude a surtout vocation à sensibiliser les épargnants sur les différentes strates de frais des UC, afin qu'ils évitent quelques supports trop « lourdement chargés ».

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