Quand une banque lance une nouvelle gamme de contrats d’assurance-vie, la rémunération du fonds en euros est généralement favorisée pendant plusieurs années. Puis, quand une autre gamme la remplace, le rendement n’est plus au rendez-vous.

Ce n’est pas un mystère : les écarts de rendement entre les fonds à capital garanti des contrats d’assurance-vie sont parfois béants. Pour la rémunération de l’année 2016, sans même parler des fonds euros spécifiques boostés aux actions ou à l’immobilier, le meilleur fonds a rapporté 3% net de frais de gestion quand le moins bien doté a rapporté 0,80%. Soit plus de 2 points de différence !

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Banques VS assureurs : avantage aux assureurs

Le baromètre 2017 de l’épargne vie publié en juin par le cabinet Facts & Figures permet de pointer les écarts entre les principales familles de contrats. Selon leur mode de distribution d’abord : les contrats actuellement commercialisés par les banques affichent une rémunération moyenne de 1,64%. Contre 2,37% pour les assurances-vie aujourd’hui mises en avant par les assureurs traditionnels, ou 2,31% en moyenne pour les contrats distribués par les courtiers et conseillers en gestion de patrimoine.

Vieux contrats VS nouveaux : avantage aux nouveaux

Sauf exception, les compagnies d’assurance ne dévoilent que les rémunérations des gammes d’assurance-vie en cours de commercialisation. Pour connaître le taux 2016 d’un contrat « ancienne génération », qui n’est plus ouvert à la souscription, il faut scruter la documentation annuelle envoyée par l’assureur. Le cabinet Facts & Figures est parvenu à établir une moyenne de rémunération pour ces contrats fermés à la commercialisation. Résultat : au global, les « vieux » contrats n’ont rapporté que 1,66% en moyenne pour l’année 2016, contre 1,93% pour ceux qui sont encore aujourd’hui en tête de gondole chez les différents distributeurs.

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Les vieux contrats bancaires les plus mal lotis

Facts & Figures dresse aussi la moyenne des contrats fermés à la commercialisation pour chaque famille de distributeurs. En 2016, le rendement moyen des « vieux » contrats d’assurance-vie bancaires est ainsi tombé à 1,32%. Soit 0,32 point de moins que sur les fonds en euros des contrats actuellement distribués par les mêmes banques.

Cette étude permet aussi de montrer que les assurances-vie bancaires vieillissent plus mal que les autres. En témoigne l’écart de rémunération entre la moyenne des vieux contrats bancaires, 1,32%, donc, et les autres : 2% pour les « vieux » contrats des mutuelles, 2,17% pour les contrats anciennement commercialisés par les courtiers, et 2,28% pour les contrats distribués voici plusieurs années par les réseaux d’assurance.