Lancé en 2012, Advize fait office de précurseur dans la famille des courtiers offrant une dose de conseils automatisés. Son originalité ? Le « copilotage de l’épargne », en attendant le « pilote automatique », promis pour 2017…

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A ce jour, l’offre Advize est uniquement disponible en gestion conseillée. Concrètement : une gestion libre, mais avec des recommandations de portefeuille et des conseils d’arbitrage. Advize se pose toutefois en inventeur de « l’épargne copilotée ». Comment cela se traduit dans les faits ? Par une démarche – et une interface (1) – effectivement simplifiée, l’épargnant se retrouvant ainsi largement guidé dans sa gestion de portefeuille.

A la souscription, l’internaute répond à un questionnaire pour déterminer son profil de risque, suite à quoi l’un des cinq profils disponibles (de prudent à audacieux) lui est proposé. Il peut en changer en modifiant ses réponses, en repoussant par exemple son horizon à 20 ans, ou en se montrant moins fermé aux pertes potentielles. Une allocation d’actifs, basée sur des OPCVM (via l’analyse Moningstar) et les fonds en euros de Generali, lui est suggérée. En cours de vie du contrat, le titulaire reçoit des alertes lorsqu’un arbitrage est conseillé : il choisit – ou non – de suivre cette suggestion. Les alertes étant relativement rares (une seule en 2016), le suivi se fait surtout à travers la « météo de votre épargne », envoyée chaque vendredi à l’épargnant. Au menu : une photographie du contrat, à date, et une analyse de marché.

L’interface ? Elle s’avère volontairement centrée sur les informations et tâches essentielles : paramètres (informations personnelles, historique des alertes, etc.), rappel du portefeuille modèle, détails du contrat (valeur, évolution, profil, allocation, etc.), etc. Les initiés regretteront probablement certaines limites, comme le fait de devoir accéder à une fiche Morningstar pour connaître les performances d’un fonds, ou encore l’absence de chat (le téléphone est facilement accessible). Ce qui illustre bien le pari d’Advize : miser sur le suivi à distance, via la météo hebdomadaire. « Nos clients se connectent assez peu à notre interface, moins d'une fois par mois », explique ainsi le directeur général Olivier Gentier, alors que 70% des emails hebdomadaires sont ouverts par les clients. Bref, Advize se positionne effectivement en passerelle de la gestion pilotée vers la gestion libre.

L’avis de Olivier Gentier (directeur général)

« Nous ne nous adressons pas à des boursicoteurs : nous sommes dans l’accompagnement en tentant de faciliter la gestion libre. Notre météo livre le plus souvent un message de prudence, afin de calmer les inquiétudes liées aux soubresauts des marchés. Nous prévoyons de nombreuses nouveautés pour 2017, dont le pilote automatique : il s’agira d’un mandat d’arbitrage, accompagné d’une information détaillée sur les évolutions du contrat. Nous avons en effet de plus en plus de demandes d’arbitrages automatiques. Cette nouveauté ne sera pas uniquement centrée sur les conseils de Morningstar puisque, dans le futur, nous allons développer une offre multi-allocataires. »

Clientèle cible. « A l’origine, Advize a séduit un public jeune. Après 3 ans de performances, on a vu arriver une deuxième vague : des clients déjà détenteurs d’assurance-vie, venant chercher conseils et suivi pour diversifier leurs allocations. La moyenne d’âge est donc inférieure à 50 ans et le contrat moyen est de 15.000 euros, pour un taux d'unités de compte de 51% en prenant en compte le profil prudent. »

Chiffres clés

  • Frais de gestion : 0,60% à 0,85% selon les fonds
  • Ticket d’entrée : 1.000 euros
  • Performances 2016 : de 2,25% à 5% (allocations conseillées)
  • Lancement du contrat Ma Sentinelle Vie : juin 2012
  • Nouveautés prévues pour 2017 : souscription en ligne, ouverture du contrat aux mineurs, le « pilote automatique » et une offre PEA fin 2017

(1) Comme pour Marie Quantier, nous n’avons pu utiliser que le compte démo accessible à tous sur le site.