Si la société Anatec existe depuis quelques années, ce n’est qu’en avril dernier que l’assurance-vie WeSave Patrimoine a officiellement été lancée. WeSave souhaite se différencier des robo-advisors par le suivi personnalisé d’un conseiller en gestion de patrimoine. Test de l'interface.

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Sur mobile ou PC, la procédure de souscription est rapide et dématérialisée. Le plus, par rapport à la souscription d’un contrat « classique » : une perspective d’évolution de l'épargne à l’échéance souhaitée, avec un scénario optimiste et un scénario pessimiste. Ce qui permet de valider – ou non – le profil de risque recommandé par la plateforme en fonction des réponses données par le client.

Une fois un contrat souscrit, l’interface distingue différents « projets d’épargne », de façon à inciter les clients à ouvrir d'autres contrats en fonction des objectifs (retraite, transmission, immobilier, etc.). La fiche de chaque contrat offre une vue assez exhaustive avec les gains à date, le degré de réalisation de l’objectif, un graphique reproduisant l’historique du portefeuille, etc. Sur l’aspect gestion financière, WeSave proposant une gestion pilotée, l’épargnant n’a pas la main mais il garde une vue sur la répartition par classe d’actifs, en pourcentage, par ETF et par catégorie d’ETF. Petit bémol : l’investisseur ne peut pas mesurer la performance de chacune de ces lignes (nouveauté promise pour mars 2017). Pour comprendre son allocation, d’un point de vue global, il dispose en revanche d'analyses et de points de marché via L’Eclaireur mensuel et l’interface. S’il veut modifier le profil d’un contrat, l’épargnant doit cependant contacter la plateforme.

Anatec choisit en effet de mettre en avant le conseil patrimonial. Un rendez-vous (facultatif) est pris avec un conseiller au moment de l’ouverture. Par la suite, le client est contacté régulièrement par téléphone pour faire un point : deux fois par an environ, affirme Jonathan Herscovici, président de WeSave.

L’avis de Jonathan Herscovici (président)

« Depuis l'origine, WeSave souhaite s’éloigner du concept de robot-conseiller qui peut faire peur à la clientèle patrimoniale que nous ciblons en priorité. C’est pourquoi nous proposons une gestion de conviction encadrée par une technologie de pointe lauréate du concours mondial d’innovation. De plus, notre lettre d’information mensuelle L’Eclaireur illustre notre volonté de transparence quant à nos décisions de gestion. Nous avons également souhaité donner une large place à l’accompagnement des clients, avec une équipe de conseillers en gestion de patrimoine en interne. Nous ne pouvons pas encore communiquer de seuil de rentabilité mais notre business model, qui repose aussi sur du BtoB, avec l’édition de logiciels pour les institutionnels, et du BtoBtoC, avec WeQuant (plateforme de stratégies robo-advisor en SaaS), nous permettra d'être rentable plus rapidement. »

Clientèle cible. « Notre client moyen a 42 ans, épargne sur un horizon de 11 ans, sur un profil de risque P7 », explique Jonathan Herscovici. « Nous avons 60% de cadres, et 80% d’hommes. Nous réfléchissons d’ailleurs à une offre dédiée aux femmes pour justement inverser cette statistique. A ce jour, nous nous adressons donc à une population masculine, urbaine et patrimoniale. »

Chiffres clés

  • Frais de gestion : 1,30% par an (mandat de gestion inclus)
  • Ticket d’entrée : 10.000 euros (100 euros sous conditions)
  • Performances 2016 (du 19 février au 31 décembre) : 0,95% à 12,49% selon les profils
  • Lancement : avril 2016
  • Nouveautés prévues pour 2017 : nouveau contrat fin 2017, souscription enfant dématérialisée, plateforme conseil WeLearn