Près de deux tiers des Français très aisés utilisent l’assurance-vie pour optimiser leur niveau d’imposition. Un levier dont ne disposent pas les super-riches des autres pays.

Dans son étude européenne consacrée aux High Net Worth Individual - particuliers dont le patrimoine hors résidence principale et biens de consommation dépasse le million de dollars US - (1), OneLife, société luxembourgeoise spécialisée dans la gestion de fortune, constate une « exception française » en matière de fiscalité.

A l’échelle européenne, seule une minorité de super-riches déclarent en effet avoir souscrit des placements spécifiquement dédiés à l’optimisation fiscale, « en raison de leur sensibilité à la question du respect des règles fiscales dans leur pays et de leur sentiment de responsabilité ». Les Français se distinguent, grâce à l’assurance-vie : 63% d’entre eux reconnaissent avoir ouvert un ou plusieurs contrats pour profiter de ses dispositions fiscales.

A consulter : la fiscalité de l’assurance-vie

L’argent, source de bonheur… et d’inquiétude

L’étude met également en évidence des différences culturelles entre pays. Être fortuné, par exemple, n’a pas le même sens partout. En France ou au Royaume-Uni, cela signifie avant tout être en mesure d’assurer la sécurité financière de sa famille. Dans les pays scandinaves, être riche, c’est surtout pouvoir repousser l’argent comme préoccupation quotidienne.

L’argent fait-il le bonheur ? Oui, pour la moitié des personnes interrogées. Mais pour l’autre moitié, l’argent est aussi une source d’inquiétude, « induite par leurs responsabilités et les critiques quant à leur statut ». Car être riche suscite des réactions négatives chez les gens, selon une petite moitié des sondés. Ainsi, au final, seul un quart d’entre eux sont parfaitement détendus au moment d’évoquer leur patrimoine en public.

(1) « Essential Wealth : le rapport des HNWIs à la société », étude réalisée par Scorpio Partnership au 1er semestre 2016 auprès de 601 particuliers européens (Belgique, Danemark, Finlande, France, Suède, Royaume-Uni) dont le patrimoine s’élève en moyenne à 3,5 millions d’euros.