Qui sont ces jeunes pousses surnommées Fintech (finance + technologie) qui tentent de se faire une place aux côtés des banques et autres sociétés financières ? Parmi elles, plusieurs entreprises tentant de démocratiser la gestion de l’épargne grâce à des robots. Fundshop propose ainsi à ses clients des conseils personnalisés, générés via des algorithmes, pour leur contrat d’assurance-vie.

Comment expliqueriez-vous le concept de Fundshop en quelques mots ?

Léonard de Tilly, président et co-fondateur : « C’est un service en ligne de construction et de gestion de portefeuille d’assurance-vie pour les particuliers et professionnels. Fundshop permet aux particuliers de prendre en main la gestion de leur épargne grâce à un outil simple, personnalisé, transparent et performant. L’approche unique et l’architecture ouverte de ce robo-advisor [littéralement robot-conseiller, NDLR] démocratise l’accès aux marchés financiers. »

Comment est née l’idée de ce « robo-advisor » ?

LdT : « Après avoir travaillé 6 ans en salle de marché à la Société Générale, j’ai effectué un MBA (master of business administration) de NYU Stern à New York pendant deux ans. Lors de ce séjour, j’ai rencontré les fondateurs de Wealthfront, le leader des robo-advisers aux Etats-Unis. J’ai également fait la connaissance de nombreuses start-ups avec lesquelles j’ai collaboré durant mon MBA et qui m’ont permis de développer ma fibre entrepreneuriale. De retour à Paris, l’idée a germé dans mon esprit, sur la base d'un constat : 1.500 milliards d’euros, c’est le montant des assurances-vie, dont plus des trois quarts dorment dans les fonds euros des compagnies d'assurances. La performance des marchés financiers est-elle uniquement réservée aux professionnels de la finance et aux patrimoines élevés ? Pourquoi les particuliers ne pourraient-ils pas gérer eux-mêmes leur épargne ? D’où l’idée d’un robo-advisor qui les aiderait dans cette tâche. »

En quoi vous différenciez-vous de vos concurrents ?

LdT : « Avec Fundshop, chacun peut construire un portefeuille individualisé en s’appuyant sur des algorithmes académiques construits en partenariat avec l’école polytechnique. Ces modèles sont robustes : ils ont déjà fait leur preuve. Notre offre est multi-marque, nos utilisateurs peuvent être clients des banques traditionnelles, de banques ou courtiers en ligne, et nous travaillons également avec des conseillers en gestion de patrimoine. Enfin, nous proposons une application disponible 24h/24 : l’utilisateur peut ainsi suivre ses portefeuilles à tout moment et réagir de manière autonome aux indications proposées. »

Quels sont vos objectifs de développement ?

LdT : « Développer le portefeuille existant, à la fois auprès des particuliers et des professionnels. L’application compte aujourd’hui 2.500 utilisateurs. Ils l'utilisent pour gérer des portefeuilles dans onze contrats référencés et distribués par Boursorama, Fortuneo, ING Direct, Assurancevie.com, Société Générale, BNP, Caisse d’Epargne, etc. »

Fiche d'identité : Fundshop (société SupportFi)
Activité« Robo-advisor » permettant de gérer son portefeuille d’assurance-vie en ligne
Site webwww.fundshop.fr
Date de création28 avril 2013
Ouverture au publicFévrier 2015
Clientèle viséeBtoC : particuliers souhaitant gérer leur portefeuille d’assurance-vie via Fundshop
BtoB : solution à la carte pour les courtiers, assureurs et conseillers en gestion de patrimoine en marque blanche ou grise
Marché viséFrance
Capital et levée de fondsCapital : 16.559 euros*
Levée de fonds : 500.000 euros auprès d’Axa Strategic Ventures, de Bpifrance et d’investisseurs privés
Chiffre d'affairesNon communiqué
Nombre de clients2.500
Effectif actuel6 personnes
Partenaires banque-assuranceAxa, via Axa Strategic Ventures
* Source : bulletin officiel des annonces civiles et commerciales