La rémunération des contrats d'assurance-vie reste trop généreuse en France, dans l'environnement actuel de taux bas, et met sous pression les marges des assureurs, selon un communiqué de l'agence Fitch Ratings publié mercredi.

Les fonds en euros, à capital garanti, ont rapporté 2,50% en moyenne aux épargnants en 2014, soit 0,30 point de pourcentage de moins qu'en 2013. Et ce alors que les taux ont nettement baissé, à l'image de celui de l'OAT française à 10 ans qui a reculé d'environ 1,60 point de pourcentage dans le même temps, souligne l'agence de notation.

« Cela va réduire les marges des assureurs qui investissent sur des actifs dont les taux sont inférieurs aux rendements qu'ils proposent », ajoute Fitch Ratings. Cette dernière relève toutefois que les assureurs parviennent partiellement à compenser le phénomène en achetant d'autres actifs que des titres d'Etat, à l'image des obligations d'entreprises.

Après l'appel à la baisse des taux de Christian Noyer

Ce n'est pas la première fois que les compagnies d'assurance sont invitées à faire significativement baisser la rémunération des contrats d'assurance-vie qu'elles proposent. Christian Noyer, gouverneur de la Banque de France et président du régulateur du secteur de l'assurance, leur avait déjà demandé l'an passé de prendre une telle décision.

Face à cette situation, les assureurs cherchent notamment à pousser leurs clients à investir sur les supports en unités de compte, plus risqués pour les épargnants car leur capital n'est pas garanti, mais aussi potentiellement plus rémunérateurs si l'évolution des marchés financiers leur est favorable. Ces supports sont accessibles via certains contrats à 100% en unités de compte mais surtout en parallèle des fonds en euros dans le cadre de contrats multisupports. A noter : les unités de compte sont plus intéressantes pour les assureurs car elles mobilisent une part moindre de leurs fonds propres.