La performance moyenne des supports en unités de compte de l’assurance-vie a atteint 8,2% en 2013 selon un document édité par les deux grands organismes de l’assurance, la FFSA et le Gema. Cet indice, par essence « fourre-tout » de par la diversité des fonds concernés, est en légère baisse par rapport à 2012.

En fin de semaine dernière, la Fédération française des sociétés d’assurance (FFSA) et le Groupement des entreprises mutuelles d’assurance ont mis en ligne, sur leurs sites respectifs, les « données clés 2013 » des « assurances de personnes ».

Les performances moyennes des fonds en euros et des supports en unités de compte de 2004 à 2013 y sont publiées. Sans surprise, la FFSA et le Gema confirment la très légère baisse de rendement moyen des fonds euros à 2,8% (1) pour l’année 2013, contre 2,9% en 2012.

Un rendement moyen 2013 revu à la baisse

En revanche, si ces deux organismes avaient communiqué une performance 2013 de 10,7% pour les UC lors d’une conférence le 30 janvier dernier, ils ont revu leur estimation à la baisse dans ce document. Selon les nouvelles « données provisoires » de la FFSA et du Gema, arrêtées au 13 juin 2014, le rendement moyen des unités de compte a atteint 8,2% en 2013.

Lors de la présentation de janvier, les deux organismes affichaient alors de « premières données » pour 2013, basées sur une estimation croisée avec les chiffres d’Euronext. Cette fois, la performance indiquée a été calculée uniquement sur la base des données des assureurs membres de la FFSA et du Gema.

Evolution déconnectée du CAC 40

Dans sa présentation du début de l’année, la FFSA mettait en parallèle les courbes des performances des UC et du CAC 40. Une comparaison qui permet de montrer un certain décrochage de la performance des UC en 2013. Ainsi, après une progression de 15% en 2012, l'indice boursier a affiché une progression encore supérieure en 2013 : 18%. En revanche, le taux de rémunération moyen des UC est pour sa part passé de 11%, en 2012, à 8,2%.

Les années précédentes, les unités de compte avaient globalement suivi les évolutions du CAC 40, avec toutefois plus de modération. Le panel global des unités de compte étant par définition diversifié (obligations, actions européennes et internationales, fonds immobiliers, matières premières, etc.), il ne suit pas uniquement les soubresauts de la place de Paris. Exemple : quand l’indice boursier des grandes entreprises françaises plongeait de 17% en 2011, le rendement des UC affichait -7%.

Une chute qui faisait suite, pour les supports en unités de compte, à deux hausses consécutives (14,4% en 2009 et 5,2% en 2010) et à une perte de 22,3% en 2008, évidemment liée à la crise des subprime. Cette mise en perspective illustre ainsi à merveille le slogan collant aux produits à risque : « Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. »

(1) Comme de coutume dans l’assurance-vie, les rendements annoncés s’entendent net de frais de gestion mais hors prélèvements sociaux.