La majorité des investisseurs seniors possèdent un ou plusieurs contrats d’assurance-vie pour se prémunir en cas de « dépendance » lors de leurs vieux jours ou de ceux de leur entourage, révèle le sondage de l’institut Think pour le salon Patrimonia. Ils abordent toutefois le sujet avec sérénité puisqu’ils ne s’y préparent que tardivement et estiment qu’ils vivront mieux leurs dernières années de vie que leurs aïeuls.

A l’occasion du salon Patrimonia qui se tiendra les 25 et 26 septembre prochains à Lyon, l’institut Think a réalisé un sondage (1) qui croise le regard des seniors investisseurs (2) et celui des conseillers en gestion de patrimoine (CGP) sur la « silver économie », c'est-à-dire la filière des entreprises au contact des personnes âgées. Il ressort de cette enquête que les investisseurs individuels sont majoritairement préoccupés par le sujet de la « dépendance » pour eux ou pour leurs proches (69%). Ils sont d’ailleurs 58% à s’être déjà renseignés sur les placements possibles pour pallier la dépendance.

L’assurance-vie reste le placement préféré des seniors

Parmi les placements financiers que les sondés ont mis en place pour se prémunir en cas de fin de vie difficile, l’assurance-vie arrive en tête. En effet, 56% des investisseurs particuliers ont souscrit à un ou plusieurs contrats d’assurance-vie et 79% des CGP interrogés préconisent ce placement financier à leurs clients. Ainsi, pour les particuliers, le taux de souscription à une assurance-vie devance nettement celui des produits d’épargne tels que le livret A, le livret de développement durable, le PEL, etc.

« Les investisseurs individuels semblent aborder les sujets liés à la dépendance avec sérénité », constate l’institut Think dans son communiqué. En effet, une majorité des sondés estiment qu’ils vivront mieux leurs dernières années de vie que leurs aïeuls. La préparation financière de la « dépendance » peut donc commencer à l’âge tardif de 70 ans. Cette sérénité est, toutefois, à relativiser puisque l’enquête repose sur des réponses de seniors aisés, présentant notamment 226.000 euros de patrimoine moyen au sein du foyer, qui ont majoritairement les moyens de se payer un hébergement médicalisé ou une maison de retraite spécialisée (pour 51% d’entre eux) ou plus simplement une aide à domicile (pour 72% des sondés).

Toujours en lien avec leur profil aisé, les sondés ne sont qu’une petite minorité (54%) à être intéressés par la création du Livret Argenté, ce Livret A dédié aux plus de 60 ans.

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(1) Etude quantitative auprès d’un échantillon de 441 investisseurs et professionnels patrimoniaux (dont 243 répondants « grand public » et 198 répondants « professionnels »). Etude réalisée en ligne du 19 au 27 mai 2014.

(2) Les particuliers interrogés sont très majoritairement des hommes (81%), âgés de 63 ans en moyenne et possédant un patrimoine financier moyen de 226.000 euros.