Comment obtenir le meilleur rendement grâce à une assurance-vie multisupports, en arbitrant entre fonds euros, OPCVM et trackers ? Dans sa dernière newsletter, GoodValueforMoney.eu (GVFM) fournit des éléments de réponse, en comparant plusieurs scénarios d’investissement.

Le site spécialisé dans la prescription d’assurance-vie a comparé le rendement annuel moyen de cinq scénarios d’investissement, sur une période courant de 2008 à la fin 2013. Premier scénario : le 100% fonds euros. C’est le plus sûr - le capital y est garanti à tout moment - mais aussi, sans surprise, le moins rémunérateur : 3% par an, en prenant comme référence le rendement moyen calculé chaque année par la FFSA, qui ne cesse de baisser année après année.

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Pour contrer cette baisse, la diversification en unités de comptes est une solution assez classique. Pour les besoins de l’étude, GVFM a ainsi constitué un panier de 32 OPCVM décrits comme les « stars » du marché, pas forcément pour leur rendement, mais parce qu’ils sont les plus couramment proposés par les assureurs. Le 2e scénario est donc celui d’un investissement à 50% sur un fonds euros et à 50% sur ce panier d’UC (1). Il permet effectivement d’obtenir un bien meilleur rendement sur la période considérée : 5,4% en moyenne, au prix bien sûr d’une plus grande volatilité. Il est toutefois moins intéressant qu’un 3e scénario, qui consiste à répartir équitablement l’investissement entre un fonds euros et un tracker reproduisant l’évolution du CAC 40, avec réinvestissement des dividendes : 7,3% en moyenne. « Un choix alternatif », plus simple à gérer que les OPCVM et qui « mérite d’être étudié par l’épargnant », estime GVFM.

Les trackers devant les OPCVM depuis 2008

Au final, GVFM tire quelques enseignements de son étude. La diversification en OPCVM, à hauteur de 30 à 50% de l’investissement, fait sens sur la durée, permettant d’obtenir une surperformance de 2 à 4%, selon les fonds, par rapport au monosupport en euros. A condition toutefois de disposer d’une certaine marge de manoeuvre sur l’échéance de sortie, cette solution offrant une plus grande volatilité. « Les unités de compte stars du marché dégagent globalement une belle performance (en les prenant globalement comme un panier d’investissement). Mais il serait dangereux de tout miser sur une seule d’entre elles », estime le site internet.

Il privilégie du coup l’autre scénario : celui qui consiste à s’appuyer sur les indices boursiers. « Seule une partie des 32 UC stars identifiées réussit à performer suffisamment pour délivrer une performance meilleure qu’un tracker (ETF) répliquant le CAC 40 (dividendes réinvestis) tout en compensant ses propres frais de gestion (nettement supérieurs à ceux d’un tracker) », conclut ainsi GVFM.

(1) Le panier est constitué en répartissant de manière uniforme l’investissement entre chaque UC, sans pondération.