Le président de la Fédération française des sociétés d'assurance (FFSA) s'est montré très favorable jeudi au nouveau contrat d'assurance-vie « Euro-croissance », proposition du rapport Berger-Lefebvre visant à réorienter l'épargne vers les entreprises.

« Ce que je retiens principalement du rapport Berger-Lefebvre, ce sont les contrats Euro-croissance. C'est une réponse pertinente à l'équation posée par le président de la République », a estimé Bernard Spitz dans un entretien publié sur le site internet de la Tribune. « Cela sera triplement gagnant : pour les assurés, qui auront de meilleurs rendements sans prendre plus de risques, pour les assureurs qui auront plus de visibilité sur leur gestion, et pour l'économie qui sera mieux financée ».

Il n'est en revanche pas favorable à la proposition de conditionner à la souscription de contrats Euro-croissance le maintien d'une fiscalité avantageuse sur les contrats de plus de 500.000 euros. Cette mesure reviendrait en effet à créer, selon lui, « une assurance-vie à deux vitesses », sans compter qu'un changement de fiscalité affecterait le succès du produit.

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Opposé à la liberté de résiliation

Par ailleurs, interrogé sur l'assurance complémentaire santé qui sera obligatoire pour tous les salariés dès 2016, Bernard Spitz a regretté le maintien de la possibilité pour les partenaires sociaux de désigner un opérateur unique pour toutes les entreprises d'une branche. « Sur la cinquantaine de branches qui a désigné un opérateur, par le passé, 43 ont choisi une institution de prévoyance. Ce mécanisme nous menace d'une exclusion du marché », regrette-t-il. « Non seulement il y a des milliers d'emplois menacés, mais les salariés et les entreprises paieront les surcoûts provoqués », affirme M. Spitz.

Enfin, il se dit opposé à la liberté de résiliation des contrats d'assurance prévue dans le projet de loi sur la consommation qui sera présenté la semaine prochaine, qui offrirait la possibilité de résilier à tout moment de l'année et non plus seulement à l'approche de la date anniversaire. Selon lui, cette mesure obligerait les assureurs à augmenter leurs primes et serait négative sur le plan de la sécurité des personnes et des biens.