Le salaire minimum devrait être revalorisé au rythme de l’inflation au 1er janvier prochain, sans coup de pouce supplémentaire. Dimanche, Bruno Le Maire s’est déclaré défavorable à tout « coup de pouce » supplémentaire.

« Non il n’y aura pas de coup de pouce au Smic au 1er janvier. En tout cas, je ne le souhaite pas. » Le ministre de l’Economie et des Finances Bruno Le Maire a répondu sans ambiguïté à la question sur le Smic posée par Francis Letellier dimanche sur France 3. Bruno Le Maire s’est ainsi déclaré favorable au respect de la « formule » de revalorisation légale, c’est-à-dire en fonction de l’inflation constatée pour les ménages modestes (20% des foyers aux revenus les plus faibles) et en fonction du salaire horaire moyen des ouvriers et employés. Cette formule avait conduit à une hausse de 1,5% du salaire minimum interprofessionnel de croissance (Smic) en janvier 2019.

Bruno Le Maire va ainsi dans le sens du « groupe d’experts », constitué d’économistes, qui remet chaque année au Trésor sa préconisation sur l’évolution du Smic. Depuis sa mise en place en 2008, ce panel d’économistes s’est toujours montré défavorable à une hausse majorée du Smic, au-delà de la simple inflation, au motif que cela nuirait à l’emploi des moins qualifiés. A la vue des déclarations de Bruno Le Maire, cette préconisation a de grandes chances d’être suivie, une nouvelle fois. Pour mémoire, le seul geste supplémentaire concernant l’augmentation annuelle du Smic date de 2012, dans la foulée de l’élection de François Hollande à la présidence de la République. Le Smic brut est actuellement fixé à 10,03 euros par heure, et à 1 521,22 euros par mois. Ce que correspond à un salaire minimum net de 1 204 euros pour un temps plein.

Sur France 3, Bruno Le Maire a insisté sur les autres gestes accordés par ailleurs : la défiscalisation des heures supplémentaires et, surtout, la hausse de la prime d’activité. « Nous avons augmenté massivement la prime d’activité », a insisté le locataire de Bercy, en faisant référence aux 90 euros supplémentaires de prime, en 2019, pour les salariés au niveau de Smic.

Lire aussi : Ce que les Gilets jaunes ont obtenu sur le pouvoir d’achat