En janvier 2020, la France fêtera les 18 ans de son passage à l’euro. L’âge de la maturité ? Une étude publiée par la Commission européenne en octobre montre en tout cas que l’euro est majoritairement considéré comme une bonne chose pour le pays. Mais les vieux réflexes de conversion sont encore présents chez 35% des Français.

Dans les pays de la zone euro, la monnaie unique a globalement la cote. 76% des citoyens des 19 pays membres estiment en effet que l’euro est « une bonne chose » pour l’Europe tandis que 65% d’entre eux considèrent qu’il est un bienfait pour leur propre pays. C’est ce qui ressort de l’Eurobaromètre de la Commission européenne, publié en octobre (1). Les pays qui trouvent le plus que l’euro fait du bien à leur économie sont l’Irlande (88%), le Luxembourg (81%) et la Finlande (79%). Les Français sont légèrement moins enthousiastes avec 64% de ressortissants qui jugent favorablement la monnaie unique. La Lituanie (49% d’opinions favorables), Chypre et l’Italie (55%) ferment la marche…

6 Français sur 10 ne veulent plus de pièces de 1 et 2 centimes

Parmi les questions originales de cette étude, la Commission européenne a demandé aux citoyens s’il est facile pour eux de distinguer et de manipuler les billets et les pièces en euros. Réponse : les ressortissants de la zone euro sont 95% à être satisfaits des coupures en euros mais seulement 83% à trouver facile de se repérer entre les pièces de monnaie lors de règlements en espèces. Résultat, à la question « Etes-vous favorable à la disparition des pièces de 1 et 2 centimes et à la mise en place de l’arrondi supérieur ou inférieur lors du paiement dans les magasins ? », 65% des Européens interrogés votent pour la suppression de la « bigaille ». Les Français sont, eux, 6 sur 10 à être convaincus par une telle mesure.

Convertir les euros en francs, encore un réflexe pour 35% des Français

La Commission européenne a aussi posé une question intéressante aux ressortissants européens : « Aujourd’hui, quand vous réalisez des achats, avez-vous tendance à convertir le prix en euros dans votre ancienne monnaie ? ». Si la réponse globale au niveau européen est « non » (à 68%), elle n'est que de 61% chez les Français. Par exemple, 24% d’entre nous font la conversion en francs « lors d’un achat exceptionnel comme une voiture ou une maison » (chiffre le plus élevé de la zone euro pour ce type de transaction) et 11% « lors des achats habituels comme les courses du quotidien ». Seule la Belgique affiche un taux de conversion monétaire plus important (21% lors des achats exceptionnels et 24% lors des transactions « classiques »).

Et l’étude ne dit pas quelle proportion de Français va plus loin en convertissant les euros en anciens francs…

(1) Eurobarometer 481 - Europeans show record support for the euro