Greenpeace vient de publier son guide 2020 de l'électricité verte. Sur les 24 fournisseurs distribuant des offres d'électricité d'origine renouvelable, seuls 5 sont considérés comme vraiment verts.

Toutes les offres d'électricité verte ne se valent pas. Il y a un an, l'ONG Greenpeace l'avait démontrée en publiant pour la première fois un « guide de l'électricité verte ». Un document destiné à distinguer, parmi les nombreuses offres d'énergie renouvelable, les fournisseurs vraiment verts. A cette occasion, le grand public avait notamment pu découvrir ce que Greenpeace appelle « l'entourloupe des garanties d'origines », du nom de ce mécanisme, parfaitement légal par ailleurs, qui permet aux moins vertueux de « repeindre » en vert de l'électricité nucléaire acheté à bas coût.

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Alors que la demande des consommateurs pour une électricité moins polluante ne cesse de grandir, l'édition 2020 du guide de Greenpeace était très attendue. Les fournisseurs ont-ils fait des progrès en la matière ? Oui, répond l'ONG : « (...) plus de la moitié des fournisseurs évalués ont accru leurs efforts depuis 2017 (...) ». Ces bons élèves se distinguent par leur politique d'achat d'électricité renouvelable « en gré à gré », c'est-à-dire directement aux producteurs sans passer par les marchés de gros, mais aussi par leur engagement direct dans la production. Parmi eux, 5 sont classés comme « vraiment verts », contre 2 seulement l'an dernier. Leur point commun : proposer déjà une électricité à plus de 90% renouvelable.

Le classement Greenpeace des fournisseurs d'électricité

Vraiment verts - Enercoop, Planète Oui, Urban Solar, Ilek, Plüm Energie.

En bonne voie - Mint Energie, EkWateur, Alterna, Sélia, Gaz et Electricité de Grenoble.

A la traîne - Energem-UEM, Green Yellow, Cdiscount Energie, Lucia Energie, Energies E. Leclerc, Ohm Energie, Butagaz, Proxelia, Energies du Santerre.

Vraiment mauvais - Iberdrola, Vattenfall, Engie et Happ-E, Total Direct Energie, EDF et Sowee, ENI.

Un carton rouge aux gros producteurs

L'amélioration globale de l'état du marché de l'électricité verte n'empêche pas Greenpeace de décerner des cartons rouges. Dans son viseur, les plus gros producteurs : les Français EDF, Engie et Total Direct Energie, l'Espagnol Iberdrola, le Suédois Vattenfall et l'Italien ENI. Ces géants sont accusés de « freiner la transition énergétique en Europe » en investissant encore massivement dans la production d'une électricité très carbonée et/ou nucléaire. Résultat : en France en 2018, « moins de 1,3 milliard d'euros ont financé le développement des énergies renouvelables contre 6,6 milliards d'euros investis dans le nucléaire. Soit cinq fois plus. »

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