Philippe Brassac, le directeur général du Crédit Agricole, a promis que la banque ne facturera pas les dépôts de ses clients sur les comptes de dépôt à vue appelés aussi comptes courants ou comptes chèques.

Alors que dans le reste de l’Europe plusieurs banques taxent désormais certains dépôts bancaires, le Crédit Agricole a tranché : la banque « ne facturera pas les dépôts à vue », a expliqué ce mercredi sur BFM Business Philippe Brassac, directeur général du Crédit Agricole SA. Ce dernier jugeant l'impact des taux bas sur l'épargnant « déjà très important ».

D’après le patron du groupe bancaire, « les taux bas, il faut dire les choses comme c'est, le grand gagnant, ce sont les Etats qui n'ont plus au fond de charges sur la dette souveraine. Et le grand perdant, c'est l'épargnant ». Et avant tout, l’épargnant optant pour les placements les plus sûrs. « La vraie conséquence des taux bas, c'est un impact fondamental sur l'épargnant qui sans risque ne trouvera plus de rémunération », poursuit Philippe Brassac.

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Pour appuyer son propos, le patron de la banque verte cite évidemment les fonds euros, ce placement à capital garanti star de l’assurance vie. Depuis 2015, date à laquelle la chute des taux d’intérêt s’est intensifiée, leur rémunération moyenne a chuté de 20%, à 1,83% net de frais en 2018 d’après l’Autorité de contrôle prudentiel. Et, pour 2019, les assureurs évoquent déjà un rendement à nouveau en fort repli, à 1,5% ou 1,6%. A long terme, il passera « probablement » sous les 1% si les taux restent à ce niveau, prévient le directeur général de CASA.

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