Annoncée début novembre entre 1 et 1,5%, la hausse du prix du péage au 1er février 2020 devrait finalement être plus mesurée : +0,85% en moyenne, en raison du recul de l’inflation.

C’est une date que les automobilistes craignent : chaque année, le 1er février marque l’entrée en vigueur de la hausse du prix des péages d’autoroute. En 2019, les 7 compagnies concessionnaires avaient ainsi relevé leurs prix de 1,8% en moyenne. Qu’en sera-t-il en 2020 ? Interrogé le 3 novembre dernier sur RTL, le secrétaire d’Etat chargé des transports, Jean-Baptiste Djebbari, avait préparé les esprits pour une hausse comprise entre 1 et 1,5%. Elle devrait finalement être moindre.

Selon le Journal du Dimanche (lien payant), l’Etat et les concessionnaires se sont entendus sur une augmentation de 0,85%. Il s’agit toutefois d’une moyenne, et certaines régions seront moins épargnées que d’autres. En région Auvergne-Rhône-Alpes, où opère Area, filiale d’Eiffage, la hausse prévue devrait ainsi atteindre 1,07%, tandis qu’elle serait limitée à 0,71% chez Cofiroute, qui gère le réseau du centre-ouest de la France. Les autres évolutions envisagées : +0,96% chez ASF (Sud de la France), +0,88% chez Escota (Côte d’Azur), +0,87% chez APRR (Paris-Rhin-Rhône), +0,75% chez Sanef (Nord et Est de la France) et +0,74% chez SAPN (Paris-Normandie). Ces augmentations doivent encore être confirmées par l’Etat, au cours du mois de janvier. Ce dernier, rappelle le JDD, « perçoit chaque année 40% de la totalité des recettes de péages, soit quelques 5 milliards d’euros ».

Comment comprendre cet écart avec l’annonce du secrétaire d’Etat, qui date de seulement 2 semaines ? C’est la baisse de l’inflation qui a tout changé. Jeudi dernier, l’Insee a en effet confirmé que l’indice des prix (IPC) hors tabac avait atteint en octobre son plus bas niveau depuis 3 ans, à 0,6% sur les 12 derniers mois. Or cet IPC est le principal paramètre pris en compte pour déterminer l’évolution du prix aux péages.