Le médiateur de l'énergie publie aujourd'hui le 13e baromètre Energie-Info. L'un des principaux enseignements : la confiance des Français envers les fournisseurs d'électricité et de gaz s'érode.
Cela fait maintenant 12 ans que le marché de l'énergie est ouvert à la concurrence pour les particuliers. Depuis juillet 2007, les Français sont libres de rester aux tarifs réglementés chez EDF (pour l'électricité) et Engie (pour le gaz) ou de souscrire une offre de marché (au prix fixé librement), chez ces opérateurs ou de nouveaux venus (Eni, Vattenfall, Total Direct Energie, etc).
Mais combien sont-ils à avoir sauté le pas et signé un contrat chez un fournisseur alternatif ? Selon le baromètre Energie-Info (1), 24% des ménages disent avoir changé de fournisseur d'électricité tandis que 29% des utilisateurs de gaz déclarent avoir opté pour un nouvel opérateur. La motivation première ? Le prix, pour 70% d'entre eux. Et pourtant, le médiateur de l'énergie note que « les consommateurs sont plus sceptiques quant à l'intérêt financier » de la libéralisation du marché. « Pour la première fois en 13 ans, ceux qui pensent que l'ouverture conduit à une hausse des prix sont aussi nombreux que ceux qui pensent qu'elle entraîne une baisse des prix (22%) ».
Autre donnée intéressante traduisant une certaine crise de confiance : les Français sont 60% à se montrer favorables à l'ouverture du marché. Un chiffre en baisse de 10 points par rapport à 2015 et qui retombe en fait au même niveau qu'en 2007, année de l'ouverture à la concurrence... Enfin, alors que 24% des sondés estimaient l'an passé que la libéralisation était synonyme de meilleure qualité de service, ils ne sont plus que 19% cette année.
Comment évaluer les économies possibles ?
Malgré la méfiance des consommateurs, dépenser moins en électricité et en gaz est pourtant bien possible en étudiant les offres des différents opérateurs. Le simulateur du site Energie-Info permet notamment d'estimer les économies possibles par rapport à son contrat actuel. Lire à ce propos notre article : 4 infos à avoir sous la main pour comparer et changer.
Marie RIALLAND
Après une licence en droit et sciences politiques à Nantes puis un master de journalisme au CELSA en 2005 (Paris-Sorbonne), Marie Rialland s'est... Lire la suite
© MoneyVox / MR / Novembre 2019