Si les 18-34 ans sont plus nombreux à tricher, près d'un tiers des Français se disent prêts à le faire s'ils en ont l'occasion. Une pratique pourtant très risquée.

Ce sont les mauvais élèves. Selon un sondage de l’institut CSA (1) publié ce mardi, et réalisé pour le comparateur LeLynx, 25% des 18-34 ans reconnaissent avoir trompé leur assureur. Un pourcentage bien plus élevé que pour l’ensemble de la population où une personne interrogée sur 10 admet avoir déjà triché.

« Les jeunes sont moins complexés car ils savent qu’ils sont moins bien lotis et considérés comme des profils à risque par les assureurs automobiles qui leur font payer des primes plus qu’élevées », explique Amina Walter, la directrice générale déléguée du site, interrogée par Le Parisien. A raison, visiblement, puisque la facture moyenne annuelle de leur prime auto frôle les 1 000 euros, soit près de 400 euros de plus que pour les conducteurs plus expérimentés.

Si les jeunes osent davantage mentir à leur compagnie d’assurance que leurs aînés, 30% des Français se déclarent tout de même prêts à frauder s’ils en ont l’occasion. « Notre baromètre étant basé sur du déclaratif, ces chiffres sont sans doute minorés, prévient Amina Walter. Mais ils démontrent surtout que les assurés ne trouvent pas légitimes les niveaux élevés des primes d'assurance. Et ce, quel que soit le secteur ». En tête des assurances pour lesquelles les Français seraient les plus enclins à frauder : l’assurance auto-moto et habitation. Il s’agit des assurances les plus sensibles aux sinistres du quotidien dont les tarifs vont encore augmenter en 2020.

De lourdes sanctions en cas de fraude

Pourtant, frauder, c’est très risqué. En effet, l’escroquerie à l’assurance peut être sanctionnée d’une peine jusqu’à 5 ans de prison et de 375 000 euros d’amende. De plus, « l’assuré risque la non-prise en charge de son sinistre mais aussi l’obligation de rembourser tous les sinistres indemnisés depuis 2 ans », explique la directrice générale déléguée du site LeLynx.

Les fraudes les plus courantes sont, par exemple, le fait de profiter d’un sinistre pour en déclarer de plus importants qui n’ont pas eu lieu. C’est le cas d’un dégât des eaux indiqué comme plus grave qu’il ne l’est réellement pour permettre la remise en état d’une pièce plutôt que d’un mur, note Amina Walter. Par ailleurs, faire jouer l’assurance responsabilité civile d’un proche est de plus en plus courant avec la multiplication des smartphones et des tablettes qui ont un prix élevé et sont souvent mal assurés.

(1) Etude quantitative réalisée par CSA en septembre 2019 par internet sur un échantillon de 1 001 répondants représentatifs de la population française âgée de 18 ans ou plus.

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