Les caisses de l’Etat sont les grandes gagnantes de la nouvelle revalorisation des prix du tabac à partir du 1er novembre, la neuvième depuis l’arrivée d'Emmanuel Macron à l'Elysée en 2017. Mais elles sont loin d’être les seules à en profiter.

A partir de vendredi, le prix du paquet de 20 cigarettes va augmenter pour la deuxième fois de l’année. Après une première hausse en mars, un nouveau relèvement de 50 centimes est programmé. Résultat, le paquet de Winston (paquet souple) passe ainsi à 9 euros, celui de Camel filtre atteint 9,10 euros, celui de Marlboro Red s'établit à 9,30 euros.

Et le prix du tabac n’a pas fini de flamber. Pour réduire la consommation, le gouvernement a prévu d'atteindre, en novembre 2020, un prix de 10 euros en moyenne, avec encore deux nouvelles hausses de 50 centimes, aux mêmes dates que cette année. Mais certaines références de tabac toucheront déjà cette barre symbolique demain, selon Capital. Ce sera le cas des cigarettes Gauloises brunes (10 euros), et des Gitanes (10,50 euros). Conséquence de ces hausses successives, les ventes de tabac fondent. Elles régressent de plus de 6% depuis janvier, après un repli de 10% l’an dernier.

83% de taxes sur le prix d'un paquet

Malgré tout, les recettes liées à la vente du tabac progressent toujours. Et le premier grand gagnant c’est l’Etat puisque les taxes et la TVA représentent 82,7% du prix d’un paquet. Un chiffre à comparer aux 60% de taxes qui composent le prix des carburants...

Ces taxes ont rapporté plus de 15 milliards d’euros en 2018, un montant record, en hausse de 700 millions d’euros. Depuis 2010, ces gains ont même progressé de 16% selon une étude publiée mercredi par le think-tank libéral Molinari et intitulée La fiscalité sur les carburants et les cigarettes, comment l’automobiliste et le fumeur ont été transformés en vaches à lait.

Si les recettes de la TVA du tabac sont reversées en intégralité à la Sécu, celles du droit de consommation - qui représente les deux tiers du prix d’un paquet – sont affectées également à la Mutualité sociale agricole ou encore aux caisses d’allocations familiales, rappelle ce jeudi Le Parisien.

Cette nouvelle envolée des prix du tabac pourrait aussi profiter aux 24 000 buralistes qui récupèrent 9,9% sur le prix d’un paquet. Quant aux fabricants, leur part s’élève à 7,4%.

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