Florence Lustman, l'ancienne directrice financière et des affaires publiques du groupe La Banque Postale, a pris officiellement mardi la présidence de la Fédération française de l'assurance pour un mandat de trois ans.

« Élue à l'unanimité par l'Assemblée générale de la Fédération Française de l'Assurance (FFA) le 18 juin dernier, Florence Lustman a pris ce jour ses fonctions de présidente », a indiqué la fédération dans un communiqué. Elle succède à Bernard Spitz, qui représentait depuis dix ans les intérêts de la profession auprès des pouvoirs publics, de la sphère économique et de la société civile.

Diplômée de Polytechnique, de l'Institut d'Etudes Politiques de Paris et de l'Institut des Actuaires Français, Florence Lustman est Inspectrice générale des Finances et Ingénieure générale des Mines. Elle était jusqu'ici directrice financière et des Affaires publiques et membre du Comex de La Banque Postale, et ce depuis 2014. Entre 2007 et 2012, Florence Lustman a assuré le pilotage interministériel du Plan Alzheimer et a été vice-présidente de la Fondation Plan Alzheimer. Elle a par ailleurs dirigé la Commission de Contrôle des Assurances en tant que Secrétaire générale. Elle a été membre fondateur de EIOPA, le superviseur européen des assurances et de divers autres institutions internationales de réglementation.

« Avec ce gouvernement, plutôt technicien, il faut être dans la construction »

« Nous avons choisi de ne plus miser sur un profil de lobbyiste, mais sur une personnalité qui maîtrise parfaitement la technique assurantielle », a récemment déclaré Thierry Martel, le patron du groupe d'assurance Groupama, dans un entretien avec l'Argus de l'assurance. « Nous estimons que la défense des intérêts de la profession peut être améliorée », a estimé Thierry Martel, qui est aussi à la tête de l'Association des assureurs mutualistes, l'une des trois familles qui composent la Fédération française de l'assurance.

« La méthode de la FFA vis-à-vis des pouvoirs publics n'était pas toujours bien comprise, or nous pensons qu'avec ce gouvernement, qui est plutôt technicien, il faut être dans la construction, dans l'explication de la part d'intérêt général que portent les assureurs plutôt que sur la défensive », a-t-il ajouté.