Six Français sur 10 déclarent accorder une place importante aux impacts environnementaux et sociaux dans leurs décisions de placements. Mais comme en 2018, 5% seulement ont effectivement investi dans un fonds ISR.

Statu quo pour l'Investissement Socialement Responsable (ISR) en France. Alors que s'ouvre ce jeudi la semaine de la finance responsable, 60% des Français, interrogés dans le cadre du baromètre annuel Vigeo Eiris et le FIR (1), déclarent considérer les questions environnementales et sociales dans leur choix de placements. C'est le même résultat qu'en 2018. Et comme l’an dernier, ils ne sont que 5% à avoir effectivement opté pour des fonds ISR.

Principale raison de cet écart selon l’étude : la méconnaissance du grand public. 61% des sondés étaient ainsi étrangers au concept d’ISR au moment d’être interrogés. Un chiffre élevé qui s’explique notamment par la passivité des établissements financiers : seuls 6% des répondants déclarent s’être vu proposer de l’ISR par leurs conseillers. Ces derniers sont pourtant la source d’information privilégiée par 55% d’entre eux, loin devant les ONG (11%), les pouvoirs publics (10%) ou les médias (10%).

Seules changent au final les priorités affichées. 2019 est ainsi marquée par une intérêt croissant pour les thématiques environnementales - la pollution (cité par 82% des sondés, contre 80% l’an passé), le changement climatique (76% contre 71%) et la biodiversité (69% contre 63%) - tandis que les sujets sociaux stagnent.

(1) Enquête conduite en ligne par l'Ifop du 26 au 28 août 2019 pour Vigeo Eiris et le Forum pour l’investissement responsable, auprès d’un échantillon de 1 006 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Après un premier filtre, les questions ont été posées uniquement aux Français détenant au moins un produit financier, soit 82% de l’échantillon initial.