Le ministre de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire a confirmé la prévision de 1,4% de croissance pour l'économie française en 2019, dans une interview mise en ligne jeudi soir sur le site internet au quotidien la Croix.

« La France est devenue le pays le plus attractif de la zone euro, la profitabilité des entreprises est au plus haut et la croissance de la consommation redémarre », a affirmé Bruno Le Maire en estimant que ce résultat constitue le fruit des « transformations structurelles » engagées par le gouvernement. L'Insee, la Banque de France, le Fonds monétaire international (FMI) et l'OCDE prévoient de leur côté une croissance française à 1,3% pour cette année. Le ministre évoque notamment l'allègement sur la fiscalité du capital, le marché du travail et les efforts sur la formation pour expliquer cette performance attendue.

« Nous avons fait notre part du chemin. Nous attendons maintenant que les autres membres de la zone euro fassent la leur », a ajouté M. Le Maire, au moment où l'Allemagne pourrait s'enfoncer dans la récession, mais dispose de marges de manœuvre budgétaires importantes pour relancer son économie.

« Le seul rempart contre le populisme, ce sont des décisions fortes », a-t-il encore dit, quelques jours après les fortes poussées du parti d'extrême-droite allemand AfD en Saxe et dans le Brandebourg.

Bruno Le Maire a par ailleurs estimé que les tarifs douaniers « imposés par les États-Unis sur les produits chinois et les mesures de rétorsion de la Chine auront un impact à la baisse de 0,5 point sur la croissance mondiale en 2020 ». « C'est considérable ! Surtout si vous le rapportez au faible niveau de croissance de la zone euro », a commenté le ministre.

Une baisse de cet ordre avait déjà été évoquée début juin par la future gouverneure de la Banque centrale européenne Christine Lagarde, alors encore directrice générale du FMI.