Free a perdu plus de 300 000 clients sur son activité mobile en seulement un an. Si les abonnés au forfait à 2 euros s'évaporent, le forfait 4G séduit davantage.

A première vue, les résultats de l’activité mobile de Free ne sont pas très reluisants. Selon les chiffres du premier semestre dévoilés ce mardi par l’opérateur, il a perdu, en tout, 311 000 abonnés sur un an, victime de la guerre des prix dans le secteur. Il compte désormais 13 314 000 clients. Le trublion des télécoms n’arrive pas à enrayer cette baisse puisque 127 000 sont partis à la concurrence entre janvier et juin, dont 77 000 au deuxième trimestre. En résumé, la chute s’accélère.

Elle est même très nette chez les clients du forfait voix à 2 euros qui propose 2 heures d’appels avec en plus l’accès à 50 Mo de données. Ils sont près de 700 000 de moins sur un an. En revanche, le groupe a attiré, dans l’intervalle, 400 000 nouveaux clients sur le segment bien plus lucratif des abonnements à la 4G (forfait à partir de 8,99 euros avec 50 Go pendant un an). Le groupe de Xavier Niel a 7,9 millions d'adeptes à son forfait 4G.

Des revenus par abonné en forte hausse

Résultat, chez Free, on préfère voir le verre à moitié plein. Le revenu moyen par utilisateur (ARPU) « est en hausse de 12% en un an, à 10,1 euros, démontrant le succès de la montée en gamme progressive de la base d’abonnés », souligne l'opérateur dans un communiqué.

Une dynamique de montée en gamme que le groupe entend bien poursuivre avec l’arrivée en 2020 de la 5G. Lundi, il a annoncé la signature d’un accord avec Nokia pour le déploiement de son réseau. Son ambition est d’offrir « la meilleure connectivité mobile » à ses près de 17 millions d’abonnés mobiles en France et en Italie. Un nouveau service qu’il devrait bien sûr faire payer plus cher, comme ses concurrents, afin de rentabiliser de lourds investissements.

Au final, le chiffre d'affaires global de Free a progressé de 8% depuis janvier à 2,6 milliards d’euros. « La performance économique a été très bonne. Le premier semestre se caractérise par un retour à la croissance », estime ainsi Thomas Reynaud, le directeur général d'Iliad.