A Montréal au Canada, Decathlon va ouvrir un nouveau magasin où les espèces ne seront pas acceptées. Le grand magasin pourrait-il en faire de même en France ?

C’est au cours de l’automne que Decathlon, la grande enseigne française de l’équipement sportif, va ouvrir son 2e magasin canadien. Pas n’importe où : au Centre Eaton, un des principaux centres commerciaux de Montréal, la capitale économique du Québec.

Particularité de ce nouveau point de vente : les paiements en espèces n’y seront pas acceptés. Dans un récent article, La Presse s’interroge sur la légalité de ce choix. Et confirme que Décathlon est dans son bon droit. « Il revient au vendeur de déterminer quels modes de paiement il accepte », a ainsi expliqué une porte-parole de la Banque du Canada au quotidien québécois.

Impossible en France ?

Qu’en serait-il en France ? Décathlon pourrait-il également proposer des magasins sans espèces ? La réponse est non. La réglementation interdit en effet aux commerçants de refuser un règlement en billets et pièces en euros, rappelle le régulateur bancaire. S’ils le font, ils sont passibles d’une amende de 150 euros.

Il existe toutefois quelques exceptions :

  • lorsque que le commerçant estime qu’il est en présence de fausse monnaie ;
  • lorsque les pièces et les billets fournies sont en trop mauvais état ;
  • lorsque que le client souhaite payer avec plus de 50 pièces ;
  • lorsque l’acheteur ne peut pas faire l’appoint : le commerçant, en effet, n’est pas tenu de rendre la monnaie.

Rappel enfin : en France, les paiements en espèces entre un particulier et un professionnel sont plafonnés à 1 000 euros.