La Brink’s vient d’inaugurer en Bretagne son premier distributeur d’argent sans banque directement exploité par une commune. Une nouvelle offre destinée à lutter contre les difficultés d’accès aux espèces dans certaines communes rurales.

On les appelle les « déserts bancaires », comme il y a des déserts médicaux. En France, plus de 28 500 communes, très majoritairement petites et rurales, ne disposent pas de distributeurs automatiques de billets (DAB).

Ces dernières années, le phénomène a eu tendance à s’étendre à des communes de moins en moins petites, et de moins en moins rurales. Les grandes enseignes bancaires, en effet, ont toutes entrepris de réduire leurs réseaux d’agences, de moins en moins fréquentés. Et ferment du même coup des distributeurs, y compris dans des gros bourgs : leur nombre a diminué de 5% au cours des 3 dernières années…

La contre-attaque de la Brink’s

Certains acteurs sont toutefois motivés pour endiguer ce phénomène. C’est le cas de la Brink’s, société spécialisée dans le transport de fonds, qui voit forcément d’un mauvais œil ce déclin de l’accès au cash. Sa contre-attaque a été lancée fin juillet. Baptisée « Point Cash Village », elle consiste en un distributeur exploité, non pas par une banque, mais directement par une commune. Un DAB en marque blanche, donc, aux fonctionnalités limitées afin d’abaisser les coûts d’exploitation, mais qui permet aux administrés d’accéder à l’argent liquide, et gratuitement quelle que soit leur banque.

Le premier « Point Cash Village » a ainsi été inauguré le 19 juillet dernier à Locmaria-Plouzané, rapporte Le Parisien. La commune finistérienne de 5 000 habitants n’est pas vraiment dans un désert : elle se situe à quelques kilomètres de Brest, la préfecture. Mais elle était pourtant dépourvue de DAB, contraignant ses habitants à parcourir au moins 6 kilomètres pour retirer des espèces. La Brink’s espère maintenant équiper de 1 000 à 2 000 communes comparable à Locmaria-Plouzané dans les prochaines années.