L’assurance auto low cost, c’est la possibilité d’économiser en moyenne 20 à 30% par rapport à un contrat classique. Mais cette baisse de prix signifie-elle aussi baisse de garanties ?

Direct Assurance (Axa), Amaguiz (Groupama) AllSecur (Allianz), Euro-Assurance (Assu 2000) ou encore L’olivier (groupe Admiral)… tous les assureurs traditionnels ont créé depuis quelques années des offres d’assurance low cost, qu’elles soient intégrées à leur gamme ou commercialisées sous une marque indépendante. L’enjeu : attirer une clientèle jeune et digitale, en recherche d’une assurance moins chère.

Un accompagnement de moins bonne qualité ?

Assurance low cost rime souvent avec assurance en ligne. Sans réseau d’agences physiques, les coûts de commercialisation et de gestion sont réduits. L’assureur peut consacrer l’essentiel de la prime d’assurance à l’indemnisation des sinistres et proposer des tarifs 10 à 20% moins chers que ses concurrents.

C’est particulièrement vrai pour les nouvelles assurances qui se présentent uniquement sous forme d’application mobile. En quelques clics, vous souscrivez vous-même votre contrat, modifiez votre offre ou demandez l’intervention du dépanneur. Pour souscrire ces offres, il vaut donc mieux être à l’aise avec votre smartphone. Le conseiller, subsidiaire, est disponible principalement par email ou téléphone.

Des frais annexes cachés

La réduction des frais de gestion implique souvent des frais annexes, pas toujours très visibles d’emblée. De nombreuses assurances en ligne proposent des primes très attractives, assorties de frais de gestion et d’avenant. Comptez entre 10 et 30 euros pour souscrire votre contrat et le modifier chaque fois que vous aurez besoin.

Une indemnisation moins complète ?

Tiers ou tous risques, toutes les formules d’assurance auto sont disponibles dans des variantes discount. Mais les prestations sont généralement plus limitées que celles d’une assurance classique.

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Certains contrats sont ainsi débarrassés de toutes les garanties qui ne paraissent pas indispensables. L’assureur élimine par exemple la garantie « assistance 0 km » pour les véhicules neufs. Il considère qu’une voiture neuve a peu de risque de tomber en panne : inutile de payer une garantie qui ne sera pas utilisée.

C’est plus gênant lorsque des garanties de base deviennent optionnelles. Certaines offres low cost ne contiennent aucune protection du conducteur ni garantie d’assistance, alors qu’un large consensus existe pour intégrer ces garanties indispensables dans toutes les formules, y compris les plus minimales. Entre baisse de la qualité ou recherche de l’essentiel, la frontière est parfois mince.

Elle l’est d’autant plus que des garanties intitulées de la même manière ne recouvrent pas les mêmes prestations. Par exemple, la garantie « bris de glace » de la formule classique d’Axa prend en charge les feux avant. Dans la formule Clic and Go du même assureur, seul le pare-brise avant peut être remboursé. Pour la garantie « tous accidents », la formule Maaf Eco n’indemnise pas une voiture laissée en stationnement et retrouvée cabossée. Dans la formule standard, tous les chocs sont assurés, que l’auteur des faits soit connu ou non. Dernier exemple : la garantie du conducteur peut proposer des capitaux d’indemnisation allant de 100 000 euros chez L’olivier à un million d’euros à la Maaf, deux réalités très différentes en cas de perte d’autonomie.

Attention au montant des franchises

Les assurances les moins chères comportent généralement une part variable, en pourcentage du montant de l’indemnisation, ce qui n’est pas toujours très lisible. Le montant à regarder est le plafond de la franchise, c’est-à-dire le montant maximal qui peut rester à votre charge en cas de sinistre responsable. Pour les offres low cost, il est peut avoisiner les 800 euros, une somme considérable.

Cela ne signifie pas que toutes les assurances low cost indemnisent au rabais. Par exemple, Amaguiz propose systématiquement un véhicule de remplacement en cas de vol ou d’immobilisation au garage. Mais pour souscrire ces offres, la difficulté est d’être bien au clair sur ses besoins et sur les limites du contrat. Vous devez vous demander, par exemple, si vous pouvez changer vous-même votre roue ou si vous avez besoin d’un dépanneur. Une clientèle avertie et habituée à comparer saura au mieux profiter des assurance auto low cost.

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