Les tarifs réglementés de l’électricité augmentent, à nouveau, ceux du gaz baissent légèrement, la prime à la conversion de véhicules polluants est rabotée, et vous allez découvrir le « document d’information tarifaire », ou DIT, dans votre banque.
+1,26% : le tarif bleu de l'électricité continue de monter
Encore ? Après la hausse de 5,9% au 1er juin, le « tarif bleu » d’EDF va à nouveau grimper au 1er août 2019 ! De 1,26%, en moyenne, cette fois, pour les particuliers. Comment expliquer cette double hausse successive ? La revalorisation au 1er août, proposée par la Commission de régulation de l’énergie (CRE), suit la saisonnalité habituelle de la réévaluation semestrielle du tarif réglementé de l’électricité. La hausse au 1er juin, elle, était inhabituelle, due au gel hivernal des tarifs dans le contexte de la crise des Gilets Jaunes. Cette hausse au 1er août concerne les 25 millions de ménages facturés au « tarif bleu » d’EDF, ainsi que les ménages ayant opté pour une offre alternative dont le prix est indexé sur le tarif réglementé.
-0,5% : le tarif réglementé du gaz s’adoucit
4,2 millions de foyers, soit 39% des ménages équipés en gaz, profitent eux de la modération en cours du coût des ressources énergétiques sur les marchés. Proposé, comme le tarif bleu d’EDF, par la CRE, le tarif réglementé du gaz d’Engie (ex-GDF) va baisser de 0,5% en août par rapport à juillet. Dans le détail, la Commission de régulation de l’énergie précise que le barème va diminuer de 0,1% pour les clients utilisant le gaz pour la cuisson, de 0,3% pour la cuisson et l’eau chaude, et de 0,6% pour ceux qui chauffent leur domicile au gaz. Sur le long terme, la CRE souligne que les barèmes des tarifs réglementés du gaz ont diminué de 10,4% depuis 2015.
Changer de voiture : une prime à la conversion rabotée
Des véhicules qui ne sont plus éligibles à la prime à la conversion, en cas de cession, un tarif plafond pour les véhicules que vous pouvez acheter, et un barème revu et corrigé pour déterminer l’éligibilité du foyer et le montant de la prime : voici, en résumé, comment ce bonus financier à l’achat d’un véhicule « peu ou pas polluant » est raboté au 1er août 2019. Jusqu’à présent, la prime était plus intéressante pour un foyer non imposable : le barème se complexifie, puisque le montant de la prime (1 500 euros à 5 000 euros pour les plus modestes) et les véhicules concernés varient désormais selon le revenu fiscal de référence (RFR) par part. Pour les ménages dont le RFR par part dépasse 13 489 euros, l’accès à la prime sera plus contraignant. La prime revisitée rend aussi les critères d’émission de CO2 plus exigeants. Plus concrètement, tous les véhicules diesel actuellement en circulation sont exclus du dispositif revisité, bien plus contraignant pour le marché de l’occasion. Côté voiture à acheter, un plafond de 60 000 euros apparaît, ce qui exclut là une large gamme de modèles électriques, parmi lesquels la plupart des modèles Tesla. A savoir : le ministère de la Transition écologique vient de lancer le site « je change ma voiture » pour aider les Français à connaître leurs droits à la prime de conversion.
Benoît LETY
Benoît LETY suit principalement les thématiques impôt, retraite, salaire, aides sociales et épluche chaque semaine les questions de lecteurs. Tout... Lire la suite
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