Le groupe CNP Assurances a fait état lundi d'un bénéfice net en hausse au premier semestre, soutenu par une activité dynamique dans la plupart de ses zones d'affaires en dépit d'un environnement de taux d'intérêt bas toujours pénalisant.

De janvier à fin juin, le groupe a dégagé un bénéfice net de 687 millions d'euros, en progression de 2,3% sur un an, selon un communiqué financier. Sur le plan des recettes, CNP Assurances a dégagé sur les six premiers mois de l'année un chiffre d'affaires de 17,6 milliards d'euros, en progression de 3,6%.

En Europe, dans un marché peu porteur marqué par des taux d'intérêts très bas, CNP Assurances a conforté « ses positions dans l'épargne en unités de comptes et l'assurance des emprunteurs. En Amérique Latine, l'activité excède la croissance du marché à un rythme extrêmement soutenu », a commenté Antoine Lissowski, le directeur général du groupe.

+4% en France grâce à l'épargne retraite

Dans le détail, l'assureur, dont le modèle repose principalement sur des accords de distribution avec d'autres entreprises, le plus souvent des banques, a vu son chiffre d'affaires progresser de presque 4% en France, à la faveur entre autres d'une « dynamique positive » dans l'épargne retraite, qui a compensé un ralentissement en prévoyance et protection. En Europe hors de France, l'activité a présenté des performances contrastées, avec en net ralentissement en Italie compensé par une forte progression du chiffre d'affaires au Luxembourg, de sorte que le chiffre d'affaires mesuré pour l'ensemble de la zone Europe est ressorti en hausse. Quant à l'Amérique latine, CNP Assurances a vu ses recettes grimper d'un peu plus de 10%, à la faveur d'une activité très soutenue en épargne retraite.

En ce qui concerne les métiers du groupe, les moteurs de la croissance ont ainsi été principalement l'épargne, la retraite et l'assurance emprunteur, quand la prévoyance et la santé ont montré des signes de ralentissement. Ceci étant, le taux de marge sur affaires nouvelles, indicateur qui permet d'évaluer la rentabilité future de l'activité, s'est dégradé à 16,9% sous l'effet du contexte de taux très bas en Europe, qui complique la tâche de faire fructifier l'argent. Les frais de gestion ont quant à eux progressé légèrement, de 1,1%.

« La discipline budgétaire s'est traduite par une amélioration continue du coefficient d'exploitation », soit le rapport entre les charges et les revenus du groupe, s'est félicité Antoine Lissowski.