La mise en place du prélèvement à la source a permis d'améliorer le recouvrement de l'impôt sur le revenu. Bercy peut se frotter les mains : un milliard d'euros de plus devrait rentrer dans les caisses de l'Etat d'ici la fin de l'année.

Une réussite sur toute la ligne ! Maintes fois repoussée, la réforme du prélèvement à la source s’est déroulée sans anicroche, ou presque. La preuve, 74% des Français se disaient favorables à cette évolution, dans un sondage publié en février dernier, peu après sa mise en place. Gérald Darmanin, le ministre de l’Action et des Comptes publics, qui jouait sa survie politique avec ce dossier ultra-sensible, peut donc dormir sur ses deux oreilles. D’autant plus que ce changement se double d’une meilleure rentrée de l’argent dans les caisses publiques.

Dans un entretien accordé au Journal du dimanche, voici ce qu’expliquait le ministre : « Nous avons récupéré des recettes fiscales supérieures à ce que l'on imaginait. Non pas, pour la première fois dans l'histoire du budget, en augmentant l'impôt, mais en faisant payer ceux des Français qui, par fraude ou par phobie des formalités, ne s'en acquittaient pas. C'est une très bonne chose pour l'Etat, pour la justice que souhaitent nos concitoyens. » Résultat, le taux de recouvrement qui ne dépassait pas les 95% lors des campagnes des impôts précédentes, est désormais de 98,5%.

Selon le calcul effectué par Les Echos, un milliard d’euros de plus seront ainsi récupérés d'ici la fin de l'année. « Le taux s'approche de celui des cotisations sociales qui est de 99% », s’est félicité Gérald Darmanin dans les colonnes du JDD. C’est d’ailleurs la cible de Bercy pour l'impôt sur le revenu, à terme. Le dernier projet de loi de finances tablait sur 70,5 milliards d’euros de recettes en 2019 liées à l’impôt sur le revenu.

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