Dès cet été, il sera possible d'acheter un billet de train dans un bureau de tabac. Le dispositif est d'abord testé dans 5 régions pilotes.

La diversification de l'activité des buralistes se poursuit. Alors que les ventes de tabac diminuent, tous les moyens sont bons pour trouver de nouvelles sources de recettes. Après le lancement du Compte Nickel il y a plus de 5 ans, disponible désormais chez près d’un tiers des 24 500 buralistes, la tentative de vente de bitcoins début 2019, il est désormais possible d’acheter chez eux... des billets de train.

L’essai démarre cet été dans 5 régions pilotes, à savoir la Bourgogne Franche-Comté, la Normandie, les Pays de la Loire, PACA et le Grand Est. Ce nouveau réseau de distribution devrait compter une centaine de détaillants à la fin 2019 dans les zones rurales. A l’heure où la polémique enfle sur les délais d’attente pour acheter ou échanger un billet dans les guichets des gares, la SNCF cherche la parade. Les syndicats dénoncent ainsi la suppression de 5 000 postes de guichetiers depuis 10 ans. En effet, entre les ventes de billets en ligne ou via les bornes, l’entreprise ferroviaire a fortement accéléré sa digitalisation. L’accord avec les buralistes pourrait ainsi faciliter la vie des clients qui souffrent « d’illectronisme », c’est à-dire ceux ne sont pas à l’aise avec les outils numériques.

Le prix du billet ne bougera pas

Selon la SNCF, les ventes de billets dans les bureaux de tabac devraient principalement concerner les TER, mais il sera également possible d’acheter des billets pour les grandes lignes, dont les TGV. Interrogé ce mardi par Europe 1, le président de la Confédération nationale des buralistes explique qu’ils disposeront d’une tablette avec une application permettant de vendre le titre de transport à l’usager. Et rassurez-vous, si ces commerçants percevront un pourcentage sur la transaction, le prix du billet pour le client ne bougera pas. « S’il y avait un souci, un échange ou un remboursement à réaliser, ce n’est pas le buraliste qui le fera, on est là pour faire la vente. Le SAV sera fait par les canaux classiques », explique cependant Philippe Coy. Ce dernier rappelle que dans certaines agglomérations, les buralistes vendent déjà des tickets de bus, de métro ou de trams.