Plongée, voile, jet-ski, vélo, camping… Les assurances qui couvrent vos loisirs d’été ne sont généralement pas obligatoires, mais peuvent s’avérer utiles en cas d’accident. Que faut-il prévoir au moment de partir en vacances ?

Avant de prendre des vacances bien méritées, réfléchissez bien aux assurances à souscrire pour pratiquer vos loisirs d'été.

Responsabilité civile : le minimum indispensable

La responsabilité civile couvre les dommages que vous pourriez causer à autrui. Vous en détenez généralement une : celle qui est attachée à votre assurance multirisque habitation. Attention, cette assurance n'est pas toujours suffisante. Il est peu probable qu’elle couvre les dégâts causés par un bateau ou un jet-ski. Généralement, seuls les petits engins de plage, tels que les catamarans, sont pris en charge.

Dans ce cas, les fédérations sportives peuvent prendre le relai : la Fédération française de voile ou la Fédération française de plongée incluent dans leurs licences des garanties spécifiques, qui assurent les dommages causés dans le cadre de la pratique sportive. De même, la Fédération des campeurs, caravaniers et camping-caristes couvre les dommages occasionnés au camping par ses adhérents. Si besoin, vérifiez que l’assurance de la fédération vous couvre en dehors de la pratique en club et au-delà du territoire français. Contrairement à la garantie de votre assurance habitation, ce n’est pas toujours le cas. Pour les vacanciers qui ne sont pas membres d'une fédération, il est donc judicieux de se rapprocher de son assureur pour souscrire à une extension de garantie.

Garantie incluse

A noter également : en cas de location de matériel, qu’il s’agisse d’un vélo ou d’un jet-ski, le loueur inclue la plupart du temps dans le contrat de location une garantie de responsabilité civile.

Dégradation ou vol du matériel : prenez des assurances spécifiques

Si vous êtes victime d’un accident, la responsabilité civile de l’auteur des faits prend en charge vos dommages matériels. Votre assurance habitation peut vous assister - via une éventuelle garantie « Protection juridique » - dans l’exercice d’un recours contre le responsable et son assureur.

Lorsqu’il n’y a pas de tiers responsable, ou que celui-ci n’est pas identifiable, vos propres assurances peuvent entrer en jeu. Là encore, votre assurance habitation peut couvrir votre matériel de loisir, comme un vélo, un paddle ou une canne à pêche. Attention, il faut parfois avoir souscrit une option spécifique. Vérifiez que le matériel est couvert en dehors de votre domicile : c’est une restriction fréquente. Autre point à vérifier : les équipements les plus chers, comme les vélos à assistance électrique ou les jet-skis, sont très mal indemnisés. Il est judicieux de souscrire une assurance spécifique, soit auprès d’un assureur spécialiste, soit auprès du vendeur : ils sont de plus en plus nombreux à le proposer.

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Pour vos blessures : pensez à l’individuelle accident

Et si vous vous blessez ? Si l’accident est occasionné par un tiers, vos dommages corporels sont indemnisés par la responsabilité civile de celui-ci. Si vous vous blessez seul, en France, les soins médicaux sont pris en charge par l’Assurance maladie et votre complémentaire santé. Pour couvrir des frais plus importants, un contrat d’assurance individuelle accident ou une garantie des accidents peut être adapté. Ce type d’assurance prévoit le versement d’indemnités journalières ou d’un capital en cas d’accident grave. On trouve également ce type de garanties dans les assurances proposées par les fédérations sportives. Il s’agit la plupart du temps d’assurances complémentaires, indépendantes de la licence. Contrairement à une assurance individuelle « globale », elles ne s’appliquent alors que dans le cadre de la pratique sportive concernée.

Si vous êtes victime d'un accident en Europe, vos frais peuvent être pris en charge par l’organisme de sécurité sociale local. Pour cela, il suffit de se procurer la carte européenne d'assurance maladie sur le site ameli.fr. Si jamais vous ne l'aviez pas, vous pourrez éventuellement être remboursé à votre retour en France. Idem, si vous avez fait appel à la médecine privée ou si vous avez fait l'avance des frais médicaux et qu vous n'avez pas demandé leur remboursement sur place.

Pour un accroc en dehors de l'Europe, les frais médicaux devront être payés sur place. Ils pourront éventuellement être remboursés par la Sécu dans la limite des tarifs forfaitaires français en vigueur. Autant dire que dans certains pays, comme les Etats-Unis ou le Canada, vous y serez (lourdement) de votre poche. Dans ce cas-là, il est vivement recommandé de souscrire un contrat d'assistance ou d'assurance spécifique si vous ne disposez pas d'une protection adéquate grâce à votre carte bancaire.

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