Les effectifs des banques françaises ou étrangères installées dans l'Hexagone ont continué de s'éroder en 2018, totalisant 362 800 personnes à la fin de l'année, en baisse de 1% sur un an, a annoncé jeudi la Fédération bancaire française (FBF). En 2017, les emplois avaient diminué de 1,2%, après 0,3% en 2016 et 0,6% en 2015.

Dans le détail, les banques commerciales rattachées à l'Association française des banques (AFB) employaient 195 300 personnes fin 2018, tandis que les établissements mutualistes (BPCE, caisses régionales de Crédit Agricole et Crédit mutuel) en comptaient 167 500. « Avec une baisse tendancielle des effectifs depuis 2011, inférieure à 1% par an en moyenne, le secteur bancaire reste l'un des principaux employeurs privés en France, avec 1,9% de l'emploi salarié privé », a souligné devant la presse Marie-Anne Barbat-Layani, directrice générale de la FBF et de l'AFB. Selon elle, « l'industrie bancaire française est un acteur dynamique du marché de l'emploi avec 42 300 embauches en 2018, un chiffre en constante augmentation depuis 2014 ». Ces embauches étaient de 42 200 en 2017, et de 41 100 en 2016.

Concernant le seul périmètre AFB, 19 800 personnes ont été embauchées l'an dernier, les CDI représentant 69% des recrutements, soit 1 200 de plus qu'en 2017. Si un tiers des recrutements en CDI ont porté sur des postes de chargés de clientèle, ceux concernant les métiers de l'informatique ont représenté 16% des embauches, +5 points en 2 ans, et 10% les métiers de la conformité/risques.

Pour Marie-Anne Barbat-Layani, ces embauches montrent que « nous sommes un secteur qui a toujours besoin de recruter des compétences ». « Nous croyons à la pérennité de notre branche puisque l'essentiel des embauches se fait en CDI », a-t-elle poursuivi, soulignant qu'« il n'y pas d'alerte rouge sur l'emploi » dans le secteur.