Le montant total des prestations de protection sociale (santé, retraite, famille, chômage) a augmenté de 1,8% en 2017, à 727,9 milliards d'euros, selon une étude publiée jeudi par la Drees, le service de statistiques des ministères sociaux.
Cette somme représente 31,7% du produit intérieur brut (PIB), une proportion parmi les plus élevées du monde quoiqu'en léger recul par rapport à 2016, car la croissance économique a été plus rapide (2,3%) que celle des prestations sociales.
Comme à l'accoutumée, la hausse des dépenses de santé a été supérieure à la moyenne (+2,1% à 255,8 milliards), tirée par les soins de ville (médecins libéraux, médicaments) et les pensions d'invalidité. Les prestations de « vieillesse-survie » sont restées le principal poste de dépenses (+1,7% à 331,1 milliards), avec une augmentation « modérée » du fait du « relèvement progressif de l'âge légal de départ en retraite » et d'une « revalorisations des pensions de faible ampleur ».
Croissance des prestations familiales
La tendance s'est en revanche inversée pour les prestations familiales, qui ont « renou(é) avec la croissance » (+1,1% à 55,2 milliards) après « deux années atones », et pour les dépenses liées à l'emploi (+0,1% à 44,3 milliards) qui ont « nettement » ralenti « dans un contexte de baisse du taux de chômage ». Une conjoncture favorable qui n'a pas empêché le poste « pauvreté-exclusion sociale » d'afficher à nouveau la plus forte progression (+5,9% à 23,1 milliards), entraînée par la « montée en charge » de la prime d'activité.
Enfin, les aides au logement (+0,8% à 18,5 milliards) ont « ralenti à nouveau » sous l'effet des « mesures législatives » votées avant et après l'élection d'Emmanuel Macron.
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