Les « fintech », ou entreprises technologiques de la finance, ont levé 354 millions d'euros en France sur le premier semestre, soit quasiment autant que sur l'ensemble de l'année 2018, selon un rapport publié mercredi.

Quelque 354 millions d'euros ont été levés par les fintech françaises sur ce premier semestre, selon le cabinet d'audit et de conseil KPMG. En 2018, 74 opérations avaient permis de lever 370 millions d'euros. D'après l'état des lieux de KPMG, jusqu'à la mi-juin 2019, quelques 39 opérations de financement ont été réalisés avec un ticket moyen d'investissement légèrement supérieur à 9 millions d'euros. Cinq ont dépassé les 30 millions d'euros sur la période.

Un décollage amorcé en 2015

Le décollage du marché de la fintech a commencé dès 2015, année durant laquelle les financements ont franchi les 100 millions d'euros répartis sur 37 opérations. Le ticket moyen par opération s'établissait alors à 3,6 millions d'euros. Depuis, le nombre d'opérations et le ticket moyen n'ont cessé d'augmenter. Depuis 2010, la « fintech en France a levé environ 1,5 milliard d'euros auprès de business angels (gros investisseurs individuels, NDLR), de fonds d'amorçage, de fonds d'investissements ou d'établissements bancaires et compagnies d'assurance », relève KPMG.

Les activités de paiement et de financement ont concentré 54% des fonds levés par le secteur, tandis que de nouveaux métiers émergent tels que l'assurtech (13% des fonds levés), la blockchain (5%) et la regtech (4% levés par ces sociétés technologiques spécialistes de la réglementation), souligne le cabinet.