Désormais obligatoire, la déclaration de revenus en ligne est loin d'avoir convaincu tous les Français. Sur les 37 millions de foyers fiscaux, au moins 30% ont opté pour la bonne vieille déclaration papier.

Les jeux sont faits, ou presque. L’immense majorité des contribuables a envoyé sa déclaration de revenus 2018. Le délai imparti est expiré depuis le 6 juin, sauf pour ceux ayant des revenus professionnels, et qui passent par un tiers de confiance, comme les experts-comptables. Pour eux, la date limite est fixée au 25 juin.

Cela n’a pas empêché Gérald Darmanin, le ministre de l'Action et des Comptes publics, de dresser ce lundi un premier bilan de cette campagne 2019. Fait saillant, 25 millions de foyers fiscaux ont fait leur déclaration en ligne cette année, soit près de 70% des ménages. C’est un peu mieux que les 23 millions de l’an dernier, alors que la déclaration en ligne était obligatoire seulement au-delà de 15 000 euros de revenus annuels.

Une obligation très floue

On le voit, la généralisation massive de ce processus n'est pas encore pour demain. Pourtant, pour la première fois, cette année, tout le monde, en principe, devait faire sa déclaration en ligne. Les contribuables dont le domicile n’est pas équipé d’un accès internet ont logiquement été exemptés. « En théorie, pas moins de 86% des ménages auraient donc dû déclarer leur revenu en ligne (part des foyers dotés d’une connexion internet) », souligne Le Figaro. Mais Bercy s’était montré assez flou expliquant début avril, que cette obligation ne s’appliquait pas aux « personnes qui ne sont pas en mesure de souscrire cette déclaration par internet ». Une tolérance dans laquelle se sont engouffrés de nombreux particuliers.

Au pire du pire, ils s’exposent à 15 euros d’amende par formulaire s’il s’agit de leur second manquement à la déclaration en ligne.