Le crédit conso continue à faire recette. En avril 2019, selon la Banque de France, l’encours total des prêts des particuliers français a progressé de 6,1% par rapport à ce qu’il était il y a un an.

C’est mieux qu’en mars (+5,8%), et cela met un terme à un léger tassement de cet indicateur constaté ces derniers mois. Fin avril, le poids total de la dette en crédit conso des particuliers français s’élevait à plus de 182 milliards d’euros.

Comment expliquer cette bonne santé confirmée du crédit à la consommation ? La faiblesse des taux bien sûr : en avril, les crédits nouveaux à la consommation ont été distribués au taux moyen de 3,96%, proche des plus bas historiques (3,6% en décembre 2017).

Le crédit plutôt que l'épargne pour les ménages à l'aise

Dans ce contexte, les ménages financièrement à l’aise n’hésitent pas à y avoir recours, plutôt que de puiser dans leur épargne, pour financer leurs dépenses de consommation (automobile, mobilier, etc.) : c’est le cas de 27% des Français déclarant avoir un pouvoir d’achat satisfaisant, selon un récent sondage réalisé par Yougov pour le courtier Meilleurtaux (1).

Tout le monde, toutefois, n’emprunte pas pour le plaisir. Parmi les Français qui estiment avoir un pouvoir d’achat insuffisant - soit près de 2 sondés sur 3 - 41% contractent un crédit conso pour financer un imprévu (une voiture en panne, des frais de santé, etc.). Pire, 24% y ont recours pour des dépenses courantes d’alimentation ou d’hygiène.

(1) Enquête menée auprès d’un échantillon de 1 023 personnes représentatives de la population française de 18 ans et plus. Sondage effectué en ligne, du 13 au 14 mai 2019, sur le panel propriétaire YouGov.