La Coupe du monde féminine de football démarre ce soir. En cas de victoire, les 23 joueuses françaises gagneraient chacune une prime de 40 000 euros, soit 920 000 en tout. C'est 2,5 moins que ce que touchera le seul vainqueur de Roland Garros.

Toutes les victoires ne se valent pas. La dotation de la Coupe du monde féminine de football qui démarre ce vendredi soir en France a beau avoir nettement progressé par rapport à la précédente édition, la rémunération des Bleues est assurée de ne pas atteindre des records. Si elles venaient à remporter la finale le 7 juillet, ce qu’on leur souhaite, les 23 joueuses gagneraient chacune 40 000 euros.

Une somme équivalente à celle de leurs homologues handballeuses lors des trophées européens ou mondiaux, selon Le Parisien, mais qui est vraiment à des années-lumière de la prime des garçons. Rendez-vous compte, l’an dernier, les Lloris, Mbappé ou encore Griezmann ont touché chacun 370 000 euros, près de 10 fois plus que ce que peuvent espérer les filles. Bien supérieur aux 20% d’écart entre le salaire des hommes et des femmes dans le monde du travail.

Mais au-delà de cette inégalité entre les sexes, il y a aussi celle qui existe entre les différentes compétitions sportives. Prenons le cas de Roland Garros, dont l’édition 2019 doit s’achever en principe dimanche, sauf si la pluie venait encore une fois perturber le planning. Le vainqueur homme repartira avec un chèque de 2,3 millions d’euros. C’est 2,5 fois plus que la rémunération potentielle de toute l’équipe française de football en cas de victoire.

Petite consolation tout de même dans la guerre salariale des sexes, la joueuse qui soulèvera le trophée samedi, porte d’Auteuil, touchera, comme son collègue mâle, un pactole de 2,3 millions d’euros. Une égalité des salaires encore très éloignée du milieu du ballon rond...